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Clermont-Ferrand : à la rue faute d'hébergement, 200 personnes occupent une église

L'association qui s'occupait d'eux n'a plus les moyens de régler leurs chambres d'hôtel. Elle dénonce l'inaction des pouvoirs publics.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une manifestation a été organisée place de Jaude, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), devant l'église Saint-Pierre-des-Minimes, le 2 septembre 2013. ( / MAXPPP)

Ils ont passé la nuit sur des bancs, ou à même le sol. A la veille de la rentrée scolaire, quelque 200 personnes, dont une centaine d'enfants, ont dormi dans la nuit de lundi à mardi 3 septembre dans l'église Saint-Pierre-des-Minimes, en plein centre de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Toutes les familles avaient été obligées de quitter leurs chambres d'hôtel lundi matin. Faute de financement suffisant des pouvoirs publics, l'association Anef, gestionnaire du 115 dans le Puy-de-Dôme, a donc décidé de ne plus payer les hôteliers assurant cet hébergement, comme l'explique France 3 Auvergne.  

Environ 150 autres personnes, dans la même situation, étaient réparties entre le parking d'un hôtel d'Issoire, dans le Puy-de-Dôme, des hébergements du Secours Populaire et ceux du conseil général, réservés aux familles monoparentales avec des enfants de moins de 3 ans. "Ce sont des naufragés sociaux. Ils n'ont pas de toilettes, pas de lits de camp, et les enfants devront aller à l'école demain. La préfecture aurait pu ouvrir un gymnase ou mobiliser la Croix-Rouge, mais ne l'a pas fait", s'indigne Emmanuel Bouhier, de la Cimade.

"Depuis janvier 2013, l'Etat ne nous a remboursé que 5% environ des 350 000 euros par mois que nous avons engagés pour loger ces personnes", détaille Gilles Loubier, le directeur général de l'Anef, pour qui "la survie de l'association est compromise". Il s'est défendu de vouloir faire un coup de force, affirmant que "les services de l'Etat sont au courant depuis plusieurs mois de la situation".

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