Une directrice d'hôpital retenue pendant sept heures par des salariés
A tension extrême, procédé extrême. Depuis une dizaine de jours, l'ambiance est à la guerre ouverte à l'AP-HP (assistance publique-hôpitaux de Paris), mais ce type d'action, sans être une première, constitue une nouveauté dans le secteur public.
Vers 10 h ce matin, des personnels ont fait irruption dans une salle où se tenait une séance de la commission de surveillance de l'hôpital, une instance consultative. Ils ont bouclé la salle, empêchant tous les participants de sortir.
Les salariés qui conduisent le mouvement sont opposés au projet de “fusion” de leur établissement avec l'hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière. Ils estiment qu'elle aboutira à des fermetures de lits et à des suppressions d'emplois en gériatrie.
_ Toutes les personnes retenues, dont la directrice de l'hôpital, ont finalement été relâchées vers 17 heures : le personnel a obtenu un rendez-vous lundi prochain avec le directeur de l'AP-HP.
Les restructurations à l'AP-HP provoquent de vives tensions sociales. Déjà, la semaine dernière, deux responsables hospitaliers ont été retenus de force à Limeil-Brévannes, également dans le Val-de-Marne. Et le siège parisien de l'AP-HP a lui aussi été occupé par des personnels protestant contre la restructuration, ce qui a conduit à suspendre ce projet (lire notre article) qui pourrait conduire à la suppression de milliers d'emplois.
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