Cet article date de plus de douze ans.

Une conférence pour lutter contre la pauvreté en France

Une conférence destinée à lutter contre l'exclusion s'ouvre lundi au Conseil économique et social et environnemental pour deux jours. Autour de la table : le gouvernement et de nombreuses associations. On estime que plus de 8 millions de Français seraient pauvres. Au centre des discussions : l'emploi, le surendettement, l'accès au logement ou encore la santé. Un plan sur 5 ans pour endiguer la pauvreté doit être présenté mardi midi par Jean-Marc Ayrault.
Article rédigé par Thibaut Mougin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

En 2010, le
taux de pauvreté a atteint 14,1% en France. Un chiffre historique, et un record depuis

  1. Cette même année, 8,6 millions de personnes vivaient avec 964 euros par mois. A en croire, un rapport du gouvernement, la pauvreté a "changé
    de visage"
    au fil des années : elle touche de plein fouet les
    familles monoparentales, et les personnes immigrées. Il y a 2 ans, plus de 2 millions de
    personnes vivaient avec moins de 642 euros par mois.

Pendant deux
jours de conférence au Conseil économique et social (CESE) lundi et mardi, le gouvernement ainsi que plusieurs
associations vont tenter de trouver des pistes pour corriger les effets de la
pauvreté. Les associations qui attendent des actes ont déjà planché sur des
grandes thématiques : comme l'emploi, l'accès aux minimas sociaux, la
situation de l'enfance, le surendettement, le logement, la santé, et la
gouvernance des politiques de solidarité.

Dans une situation de pauvreté, 68% des
personnes éligibles au RSA (revenu de solidarité active) ne le demandent pas.
Les groupes de travail ont remis leurs rapports au gouvernement. Première idée :
revaloriser ce RSA, qui a décroché par rapport au SMIC. Certaines associations
avancent l'idée de déverrouiller l'accès du RSA au moins de 25 ans. La CGT, elle défendra "l'augmentation
immédiate des minima sociaux d'au moins 30%"

L'essor
des travailleurs... pauvres

En 2009, 6%
des actifs étaient considérés comme des travailleurs pauvres. Ceux-ci sont
surreprésentés dans le secteur de la grande distribution, de l'agriculture ou
des services à la personne. Premiers frappés : les jeunes et les femmes qui
subissent le temps partiel. Une situation qui fait boule de neige : comme
ils ne travaillent pas assez, ils n'ont pas accès à des indemnités journalières
et la souscription aux mutuelles est compliquée voire impossible. La moitié d'entre
eux ne demandent pas l'ACS (l'aide à l'acquisition d'une complémentaire) alors qu'ils y ont droit.  

D'après un sondage CSA publié dans Les Echos, près de la
moitié des Français ont le sentiment d'être pauvres ou en passe de le devenir
.

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