Un urgentiste empêché d'intervenir par la police ?
Selon l’Amuf, cette affaire “extrêmement grave témoigne d’un climat détestable dans le pays”. L’association condamne les agissements de la police, parle d'abus de pouvoir, d'entrave à l'exercice de la médecine et demande au gouvernement de “faire cesser la répression des professionnels de santé”.
Dans l’immédiat, l’hôpital de Château Thierry ne sait pas s’il va porter plainte et aujourd’hui son directeur est désorienté.
Mercredi soir, l’un des ces médecins aurait été empêché de fournir des soins vitaux à un malade et pourtant, ce matin, c’est l’hôpital qui fait l’objet d’une enquête de la part des représentants du ministère de la Santé.
Selon le directeur de l'établissement, un policier est affecté depuis mercredi au service de réanimation pour répertorier les actes médicaux et infirmiers.
_ Une situation que l’hôpital ne comprend pas très bien.
De son côté, Isabelle Pagenelle, la procureur de la République de Soisson, qui a autorisé le commissaire à organiser un interrogatoire du médecin urgentiste, précise qu’en dehors des “auditions de routine”, aucune enquête officielle n’est en cours actuellement pour déterminer la responsabilité du commissariat.
Le patient qui a souffert d'un arrêt cardiaque, et dont les soins ont été retardés selon les ambulanciers, est toujours dans un état critique.
Jamila Zeghoudi
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