Un "train fantôme" pour protester contre les retards et les tarifs SNCF
Des abonnés de la ligne Paris-Le Mans-Angers-Nantes ont réservé un TGV entier le 16 mai, dans lequel ils n'ont pas l'intention de monter.
Ce train-là arrivera peut-être à l'heure, mais vide. Des abonnés de la ligne TGV Paris-Le Mans-Angers-Nantes ont bloqué toutes les réservations d'un train pour protester contre les retards à répétition et la politique tarifaire de la SNCF, a annoncé mardi 24 avril l'association La défense des abonnés de la ligne Atlantique (Ladala).
"La SNCF ne prenant pas nos revendications au sérieux, nous avons décidé de la toucher là où ça fait mal : au porte-monnaie", a déclaré Pascal Mignot, porte-parole de Ladala. En tant qu'abonnés, ils peuvent réserver des places au prix de 1,50 euro, après s'être acquittés d'un forfait mensuel de 500 à 600 euros. "Nous avons ainsi bloqué les 800 places du TGV Paris-Sables d'Olonne de 17h51 le 16 mai", a détaillé Pascal Mignot. Ladala espère que son action "TGV fantôme" fera tache d'huile le 16 mai chez d'autres collectifs d'usagers en colère à "Lyon, au Creusot, à Tours, à Lille".
La Ladala juge insuffisante une indemnisation de 115 euros récemment allouée par la SNCF et demande l'annulation de l'augmentation de 1,7% du prix des abonnements prévue au 1er juillet. "Les retards restent notre lot hebdomadaire avec toutes les conséquences sur la vie professionnelle et sur la vie privée que cela implique", a déploré Pascal Mignot, dont l'association revendique 250 abonnés.
"Depuis le 15 mars, les trains sont à l'heure"
Le directeur TGV des Pays de la Loire, Christophe Martin, a fait part de sa "surprise et de son incompréhension" à l'AFP compte tenu des réunions trimestrielles de concertation qui se tiennent depuis plus d'un an avec les représentants d'abonnés, où des "avancées ont été réalisées sur un certain nombre de sujets". "Depuis le 15 mars, les trains sont à l'heure", a-t-il assuré.
S'agissant du blocage des réservations, il a indiqué que si l'entreprise allait "subir un préjudice certain", la gêne affecterait "les voyageurs qui comptaient sur nous pour partir en week-end à l'Ascension". Christophe Martin espère un "retour à la raison" des abonnés en colère et précise que la SNCF pourrait "accroître le taux de surréservation". Mardi soir, il restait d'ailleurs quelques places disponibles.
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