Un rapport pour améliorer la restauration en faculté a été remis à la ministre de l'Enseignement, Valérie Pécresse
Rédigé par l'animateur gastronome Jean-Pierre Coffe et l'ex-président de l'université Paris IV Jean-Robert Pitte, cette étude avait été commandée en novembre par la ministre elle-même.
Parmi les suggestions, le renforcement de l'éducation au "bien manger", la diversification des menus et une modification politique tarifaire des resto U.
Soulignant "les gros efforts d'imagination pour varier les menus et offrir des mets de bonne qualité" réalisés par "beaucoup de restaurants", MM. Coffe et Pitte propose de "poursuivre l'amélioration de la qualité culinaire". Les produits frais, salades composées, poissons, soupes froides ou chaudes, fromages à la coupe, sont, parmi d'autres, recommandés.
Pour les étudiants qui souhaitent manger chez eux le soir ou dans les salles communes des résidences universitaires, les auteurs préconisent de "créer des boutiques de proximité" offrant, jusqu'à 22 heures, des denrées de qualité "à des prix abordables". L'idée est de fournir de quoi faire un "repas équilibré" pour 5 euros. MM. Coffe et Pitte "se demandent s'il ne faudrait pas moduler les tarifs en fonction des revenus des étudiants et de leur famille, la somme minimale de 2,90 euros (tarif actuel pour tous) étant demandée aux boursiers, les autres étudiants payant un tarif correspondant au coût réel, soit environ 5 euros".
La réduction des files d'attente, souvent provoquées par des emplois du temps trop concentrés est une autre suggestion ainsi que le renforcement des liens avec les fournisseurs locaux pour ce qui concerne les produits frais.
Si l'ensemble des préconisations pourraient emporter l'adhésion de la ministre, la proposition d'une "initiation à une consommation modérée de vin" risque fort en revanche de jamais voir le jour. Interrogée mercredi matin, sur Europe 1, Mme Pécresse s'est prononcée sans ambiguïté contre cette suggestion. "Il faut adapter la restauration universitaire aux nouveaux modes de vie", a dit la ministre. "Oui à l'éducation au goût, non au vin à midi pour les étudiants", a-t-elle ajouté.
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