Un rapport critique l'organisation de l'adoption en France
Le constat est inquiétant : le nombre d'adoptions internationales a chuté en France de près d'un quart depuis 2005 - 24% précisément. Alors que le gouvernement s'était engagé, à l'époque à faire doubler leur nombre. La faute à la réforme de 2005 qui a créé une Agence française de l'adoption, censée faciliter la procédure. C'est du moins la thèse de Jean-Marie Colombani, qui vient de rendre un rapport sur le sujet à l'Elysée.
La réforme, dit-il, “a affaibli l'autorité centrale qui ne joue plus son rôle de régulation”. D'autant que l'AFA et les OAA (Organismes autorisés pour l'Adoption) “se trouvent en concurrence sur certains pays”, comme le Vietnam ou l'Ethiopie. Une situation ubuesque...
Après les critiques, les propositions. Jean-Marie Colombani préconise un plan d'action gouvernemental sur deux ans, visant à recréer une autorité centrale et à améliorer la procédure d'agrément - pas assez sélective à ses yeux. Il propose également d'instaurer un écart d'âge limite de 45 ans entre l'enfant et le couple adoptant.
_ Aujourd'hui, plus de 10.000 demandes ont été déposées pour 8.000 autorisations accordées. Et beaucoup de déceptions, d'attentes non récompensées. D'autant que les délais sont de plus en plus longs : quatre ans aujourd'hui pour la Chine.
Les difficultés croissantes des candidats à l'adoption internationale sont notamment dues au durcissement des critères par les pays d'origine, qui sont de plus en plus nombreux à signer la convention internationale des droits de l'enfant de La Haye de 1993.
Dernier point abordé : l'adoption nationale - qui concerne les enfants nés sous X - est jugée beaucoup trop marginale en France : 800 par an.
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