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Un quatrième cas de cancer chez une porteuse d'implants mammaires PIP

L'Agence des produits de santé a précisé lundi qu'il ne s'agissait pas d'un lymphome, qui a causé la mort d'une porteuse de ces prothèses le mois dernier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une prothèse mammaire de marque PIP sur le plateau de l'émission "On en parle", sur LCI, le 31 mai 2010. (IBO / SIPA)

Un quatrième cas de cancer du sein chez une femme porteuse de prothèses mammaires frauduleuses de marque PIP a été signalé à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). 

"Ce cas de cancer du sein, qui n'est pas un lymphome [une tumeur rare], a été signalé par une patiente de Toulon", a précisé lundi 12 décembre Jean-Claude Ghislain, directeur de l'évaluation des dispositifs médicaux à l'Afssaps. 

Du silicone à usage industriel

En mars 2010, un taux de rupture anormal, de l'ordre du double en termes de fréquence comparé aux autres fabricants, est constaté sur les implants de la marque PIP. Les prothèses défectueuses sont retirées du marché. Au même moment, l'entreprise varoise est mise en liquidation judiciaire.

L'enquête révèle que le gel de silicone utilisé n'était pas destiné à un usage médical mais industriel. Conséquence : une gélification qui favorise les fuites à travers l'enveloppe de l'implant et la fragilise, parfois jusqu'à la rupture.

Deux décès et 1 400 plaintes

En France, ces prothèses défectueuses seraient portées par 30 000 femmes. Parmi elles, quatre ont développé un cancer du sein et deux en sont mortes. Edwige Ligoneche est décédée d'un lymphome, une forme rare de tumeur, le 21 novembre dernier. Une enquête pour "homicide involontaire" a été ouverte le 8 décembre à Marseille. Lors de cette annonce, le procureur de Marseille a révélé qu'un premier décès était survenu en 2010 dans le Gers.

Quelque 1 400 plaintes ont été déposées par des femmes porteuses de ces implants. La présidente de l'association des Porteuses de prothèses PIP (PPP) et son médecin-expert, le DDominique-Michel Courtois, doivent être reçus le 14 décembre au ministère de la Santé "pour y exposer les faits et exiger des solutions adaptées". 

L'affaire pourrait également rebondir à l'étranger. Une grande partie de la production de PIP, un temps troisième fabricant mondial, a en effet été exportée, notamment au Royaume-Uni et en Espagne.

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