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Un premier réacteur nucléaire mis à l’arrêt à cause de la sécheresse ?

La tranche numéro 2 de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne) est à l’arrêt depuis la nuit dernière. Conséquence directe de la sécheresse selon l’Observatoire du nucléaire. _ EDF dément et évoque un ajustement de la production à la demande d’électricité. _ L’association persiste et prédit de graves problèmes d’approvisionnement en électricité cet été.
Article rédigé par franceinfo
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Avec Golfech (Tarn-et-Garonne), Civaux (Vienne) est l’un des sites de production nucléaire d’électricité les plus surveillés par l’Autorité de Sûreté nucléaire.
_ Comme toutes les centrales, Golfech et Civaux ont besoin de beaucoup d’eau pour refroidir leurs réacteurs. Mais plus que d’autres, ces deux unités sont situées dans des régions où les cours d’eau sont fortement impactés par la sécheresse qui sévit depuis trois mois en France.

Depuis la nuit dernière, la tranche numéro 2 de Civaux est l’arrêt. Selon EDF, il s’agit "d’optimiser la moindre demande de consommation d’électricité".
_ "Mais il est bien curieux que, sur 58 réacteurs français, ce soit justement un des deux réacteurs de Civaux qui soit ainsi déconnecté", relève l’Observatoire du nucléaire dans un communiqué (à lire ci-dessous).

Débit critique

Selon l’association anti-nucléaire, le débit de la Vienne – qui pourrait passer sous le seuil d’alerte des 10 m3/s – a nécessité cette première mise en sécurité de réacteur nucléaire. Ce seuil des 10 m3/s correspondant justement à la limite en deçà de laquelle EDF est tenue d’arrêter un réacteur à Civaux, affirme l’Observatoire.

Avec la sécheresse qui persiste, l’arrêt d’une tranche à Civaux pourrait n’être que la première d’une série de décisions identiques.
L’arrêt d’autres tranches, au nom de la sûreté des installations, pourrait alors entraîner de graves problèmes d’approvisionnement en électricité dans les prochaines semaines, prédit l'Observatoire du nucléaire.
La France dépend à 82% de son parc de 19 centrales. Sur les 58 réacteurs, 44 sont situés sur des cours d’eau douce, 14 seulement en bord de mer.

Gilles Halais, avec agences
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