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Un plan pour tuer plus de loups... tout en les préservant

Comment faire face à l'augmentation des attaques de loup en France tout en préservant une espèce protégée ? Voilà le casse-tête que tente de résoudre le plan loup présenté ce mardi par les ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie. A partir du printemps prochain et jusqu'en 2017, la population des loups sera différenciée en fonction des attaques et des pratiques d'élevage.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

"Le loup est et restera une espèce strictement
protégée. Il est néanmoins possible de tenir compte de la bonne dynamique de
population de l'espèce afin de mettre en place une gestion plus fine
".
Voilà le crédo des ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie avancé lors de
la présentation ce mardi du plan loup 2013-2017, qui entrera en vigueur au
printemps prochain.

"L'idée c'est d'assurer le respect d'une convention de
protection signée par la France et en même temps de prendre en compte une
détresse
", d'après Stéphane Le Foll. Le texte vise notamment à faire face
au nombre grandissant d'attaques sur les brebis. Chiffre qui correspond à la
forte augmentation de la population de loups en France, au niveau du début des
années 90. "La population de loups va augmenter, les prélèvements augmenteront
eux aussi
", a dit la ministre de l'Ecologie Delphine Batho.

 Le Var et les Alpes-Maritimes les plus touchés

Concrètement, la gestion de la population sera
"différenciée". Les autorisations de prélèvement seront calculées par
région, en fonction des pratiques d'élevage et des risques d'attaques. Sur les
1.415 attaques comptabilisées (4.920 animaux tués), les Alpes-Maritimes et le
Var sont les départements les plus touchés.

Par ailleurs, les procédures administratives seront
assouplies pour permettre aux éleveurs de défendre leurs bêtes et d'obtenir
plus facilement des compensations financières. L'an dernier, 700.000 euros ont
été distribués après des attaques. L'administration a traité 5.800 dossiers d'indemnisation
en 2012 contre 2.700 en 2008. 

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