Un plan autisme... mais pas tout de suite : les familles en colère
"La France a 40 ans de retard, le chantier est phénoménal" , se désespère Danièle Langloys, la présidente d'Autisme France. Car la France privilégie toujours l'approche psychiatrique, plutôt qu'éducative, à l'instar des pays nordiques et anglo-saxons.
Les associations et les familles se battent pour la mise en place de structures adaptées, pour un dépistage précoce et pour la prévention de l'autisme - qui touche 250.000 à 600.000 personnes en France.
Tout juste ont-elles appris aujourd'hui, en cette journée mondiale de l'autisme, que l'accueil des plus jeunes en maternelle serait assuré... Un peu court. Pourtant, "le troisième plan autisme est prêt" , se glorifie Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, devant l'Assemblée nationale. Et c'est tout.
Aucun détail, aucun calendrier n'a été dévoilé. La ministre doit présenter son plan devant le comité national de l'autisme, devant les parlementaires qui ont créé un groupe autisme, et devant la commission des Affaires sociales. Quand ? Mystère...
La ministre a quand même levé un (petit) coin du voile sur ce plan. Qui comporte cinq axes, dont le repérage précoce, l'accompagnement des parcours pour éviter les ruptures entre les soins reçus pendant l'enfance et le traitement à l'âge adulte, le soutien au parents.
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