Un mariage posthume dans la Meuse
Magali Jaskiewicz a perdu en novembre 2008 son compagnon Jonathan George avec lequel elle vivait depuis six ans et dont elle a deux filles, âgées de 3 ans et 18 mois. Le 25 novembre de l'année dernière, explique le maire de Dommarie-Baroncourt, ils étaient
venus en mairie avec leur dossier et avaient demandé à être mariés. Mais deux jours plus tard, Jonathan, âgé de 25 ans, perdait la vie dans un
accident de la route.
Magali a alors appris la possibilité de se marier à titre posthume sous
certaines conditions. Elle a constitué avec l'appui du maire et le soutien de
responsables politiques lorrains un dossier qu'elle a envoyé à Paris. La
décision finale qui est du ressort du Président de la République est arrivée en
septembre.
La cérémonie a eu lieu hier, sous l'œil de nombreux journalistes. La jeune femme avait accepté leur présence pour marquer son attachement à l'homme qu'elle aime. Magali qui «ressort veuve de la mairie», souligne le maire très ému, porte désormais le nom de George comme c'était déjà le cas pour ses deux filles.
Le mariage à titre posthume est une procédure assez rare, selon le maire de
Dommary-Baroncourt, Christophe Caput, qui en a recensé «trois en cinquante ans» dans son département. Il y aurait toutefois quelques dizaines de cas chaque année en France, assez souvent pour des veuves de militaires morts au combat. Régit par l'article 171 du Code civil, il n'est possible que si la personnes décédée avait entrepris auparavant des démarches officielles pour
s'unir avec son conjoint.
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