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Un lieu d'accueil pour Eddy de Somer, le tétraplégique orphelin

Le lettre posthume au président de la République de la mère du jeune tétraplégique a porté ses fruits : une place lui a été trouvée dans un centre d'accueil de St-André-de-l'Eure.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © AFP / Robert François)

_ Eddy de Somer, sera accueilli dans un centre spécialisé dans la rééducation fonctionnelle de Saint-André-de-l'Eure. Sa mère, Michèle de Somer, décédée vendredi dernier, avait visité ce centre en février. Une rencontre avec le médecin chef l'avait alors convaincue que ce centre pouvait convenir à son fils, âgé de 33 ans et lourdement handicapé à la suite d'un accident de cyclomoteur en 2001.

Se sachant condamnée par un cancer du poumon, Michèle de Somer avait écrit à Nicolas Sarkozy le suppliant de trouver une place pour son fils. Les premiers mots de la lettre, “Monsieur le Président, quand vous lirez cette lettre, je serai morte” ont eu une résonance toute particulière, puisque la présidence de la République avait chargé Fabienne Buccio, préfète de l'Eure, de se saisir du dossier.

Le placement d'Eddy de Somer, paraplégique et placé sous assistance respiratoire permanente, sera totalement pris en charge par l'Assurance Maladie et l'Etat.

Ces dernières années, Michèle de Somer s'était engagée au côté de Marie Humbert en faveur d'une loi permettant l'euthanasie. Elle avait d'ailleurs envisagé cette solution pour son fils, selon Me Fabien Picchiotino, son avocat : “Mais elle est tombée malade, est devenue trop faible et n'est pas passée à l'acte”.

Les sénateurs ont rejeté en janvier une proposition de loi visant à instaurer une assistance médicalisée pour mourir, suivant ainsi l'avis de François Fillon qui s'était opposé au texte la veille du débat.

L'essentiel de cette proposition de loi tenait dans son article premier,
supprimé: "toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu'elle juge insupportable, peut demander à bénéficier (...) d'une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur".

Xavier Renauld avec agences

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