Un "imam islamiste radical" expulsé vers l'Egypte
Selon le ministre de l'Intérieur, "les services spécialisés avaient identifié cet individu dangereux qui se livrait depuis plusieurs mois, dans des mosquées de Seine-Saint-Denis, à des prêches appelant à la lutte contre l'Occident, méprisant les valeurs de notre société et incitant à la violence".
Dans son communiqué, Brice Hortefeux souligne qu'il a demandé à ses services "de redoubler de vigilance" et prévient que si la République "respecte la liberté religieuse", "les prêcheurs de haine, qui n'ont rien à voir avec la liberté religieuse, n'ont pas leur place sur notre territoire". Le communiqué précise par ailleurs que "depuis 2001, ce sont 129 islamistes radicaux, dont 29 imams ou prédicateurs, qui ont été expulsés du territoire national."
Ali Ibrahim El Soudany, né en Egypte en 1973, officiait dans plusieurs mosquées de l'est parisien, principalement à Pantin ou à Montreuil (Seine-Saint-Denis), mais aussi dans certaines autres de la capitale, notamment dans les XVIIIe et XIXe arrondissements. Ses prêches constituaient "une apologie du Djihad", selon des sources proches du dossier, qui les ont qualifié d'"assez durs". L'imam faisait l'objet d'une surveillance particulière depuis 2008.
L'arrêté ministériel d'expulsion "en urgence absolue" a été immédiatement exécuté, et Ali Ibrahim El Soudany a quitté le territoire français à bord d'un avion pour Le Caire qui a décollé en fin d'après-midi.
Selon une association islamique, l'imam était en situation irrégulière en France. Il prêchait notamment dans une petite salle de prière d'une cité d'Aubervilliers. Toujours selon cette association, la mairie lui avait demandé de quitter ce lieu.
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