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Un défilé sous haute surveillance... et sur fond de polémiques

Pour la première fois, les 4.000 soldats qui ont défilé sur les Champs-Elysées à l'occasion de la fête nationale l'ont fait sous les yeux de plus de 40 chefs d'Etat et de gouvernement. Un exceptionnel dispositif de sécurité a été lancé. Tandis que la présence du Syrien Bachar al-Assad - mais aussi la future réforme de la carte militaire - alourdissent l'ambiance.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Jean-Paul Pelissier)

C'est le 14 juillet des premières fois. Jamais encore les soldats de l'armée française n'avaient eu à saluer les dirigeants de la Tunisie, de l'Egypte, de l'Autorité Palestinienne ou encore de la Syrie, en descendant les Champs-Elysées. Jamais la tribune présidentielle n'avait accueilli, aux côtés du chef de l'Etat français, une quarantaine de dirigeants des pays voisins.
_ Tous les participants du sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée ont été conviés à assister au défilé. Dont le dirigeant syrien Bachar al-Assar, malgré la colère de l'opposition, d'organisations de défense des droits de l'Homme et d'anciens soldats français.

Autant dire que la mobilisation des forces de l'ordre a atteint des records. Paris a été littéralement quadrillée par les 8.000 policiers et gendarmes mobilisés, contre 5.000 l'année dernière.

Ban Ki-Moon et Ingrid Betancourt dans la tribune

Inédite également, l'invitation lancée aux Nations Unies. Deux contingents de Casques Bleus, déployés au Liban, dans le Golan et à Chypre, ont ouvert le défilé des troupes à pied. Le secrétaire général Ban Ki-Moon était "l'invité d'honneur" de Nicolas Sarkozy.

Aux côtés du chef de l'Etat, il devait y avoir une autre invitée exceptionnelle : Ingrid Betancourt. Mais elle n'était finalement pas présente dans la tribune officielle.

Des parachutistes sur la Concorde

Au chapitre militaire, deux premières : sept parachutistes ont refermé le défilé par un saut sur la place de la Concorde et deux MIG se mêleront à la parade aérienne.
Des festivités qui n'effaceront sans doute pas le malaise des armées. Certains régiments ont foulé en effet "la plus belle avenue du monde" pour la dernière fois : le ministre de la Défense Hervé Morin doit annoncer la dissolution de plusieurs régiments d'ici la fin juillet, dans le cadre de la refonte de la carte militaire. 54.000 postes seront supprimés et des dizaines de bases, régiments et casernes seront fermées.

Les mots attribués au président Sarkozy dénonçant "l'amateurisme" du 3ème RPIMa de Carcassonne dont un sergent avait tiré "par erreur" sur la foule, avait encore attisé le ressentiment des militaires. Même si, hier soir, le chef de l'Etat leur a adressé un message d'apaisement, les assurant de son "estime" et son "amitié" et leur renouvellant sa "confiance".

Céline Asselot

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