Un congé paternité bientôt plus long (mais pas obligatoire) ?
Ce n'est encore qu'un rapport - un de plus, diront les mauvaises langues... Il est remis aujourd'hui à la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot. Signé de l'inspectrice générale des affaires sociales, Brigitte Grésy, il propose de créer un "congé d'accueil de l'enfant" de deux mois, à prendre à égalité par le père et la mère. Au nom de l'égalité professionnelle et sociale.
Ce nouveau congé ne changerait pas grand-chose pour la mère : le congé maternité passerait de 16 à 12 semaines, auxquelles s'ajouteraient les quatre semaines du congé d'accueil.
_ La nouveauté est pour les pères : le congé paternité, aujourd'hui de 11 jours, passerait à un mois. Sans obligation aucune. Mais “si l'un des parents ne prend pas sa période réservée, elle est perdue pour l'autre parent”, peut-on lire dans le rapport.
Histoire d'inciter les pères à profiter de leur congé, le rapport propose enfin un "bonus" d'une semaine, pour le père ou la mère, si tous les deux ont pris le congé d'accueil.
Pas question, en revanche, d'un congé paternité obligatoire - l'idée est défendue par plusieurs syndicats, dont le Medef, et par le gouvernement. L'Igas y oppose des arguments juridiques.
Le rapport propose aussi un congé parental plus court (un an maximum au
lieu de trois) et mieux rémunéré (60% du salaire brut plafonné, contre un
forfait allant de 140 à 550 euros par mois aujourd'hui).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.