Un cas de discrimination à l'embauche dans la police
C'est du jamais vu. Pour la première fois, le Conseil d'Etat a annulé un concours d'officiers de police. Le 27 septembre 2007, un policier des Yvelines passe devant le jury du concours interne.
Il fait partie des 50 candidats admissibles pour 27 postes à pourvoir. Et là, les questions tendancieuses sur sa pratique de l’Islam et ses origines maghrébines fusent...
Une pratique plutôt inhabituelle, comme le confirme son avocat.
Le policier est recalé à l'oral. Il saisit aussitôt la Halde et le Conseil d'Etat pour discrimination raciale à l'embauche.
Un peu gêné aux entournures, le ministère de l'Intérieur. “Je crois qu'il y a des interprétations qui peuvent être faites”, a nuancé Michèle Alliot-Marie. Et de préciser qu'il “y a un grand nombre de policiers qui sont de confessions diverses et qu'il n'y pas de discrimination en l'espèce parce que nous sommes dans un pays où la liberté religieuse est un principe fondamental”.
Le ministère de l'Intérieur s'est ensuite fendu d'un communiqué pour expliquer que l'arrêt du Conseil d'Etat ne remettait pas en cause la validation du concours 2007, mais - c'est une avancée - qu'il ouvrait droit à une présentation supplémentaire au concours pour Abdeljalel El Haddioui.
France Inter - Michèle Alliot-Marie
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