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Un cadre prend la tête de la CGT-cheminots

Didier Le Reste occupait le fauteuil depuis 10 ans. Au 41e congrès de la CGT-cheminots à Reims (Marne), il a passé la main à Gilbert Garrel, un cadre de 51 ans. Présentée comme un simple passage de témoin, cette élection marque un tournant dans l’histoire de la fédération…
Article rédigé par franceinfo
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Pour la première fois dans l’histoire, un cadre occupe le poste de secrétaire général de la CGT-cheminots : Gilbert Garrel, 51 ans, succède à Didier Le Reste, qui aura occupé la fonction durant 10 ans.
Issu d’une famille de mineurs du bassin cévenol, il est entré à la SNCF à Avignon en 1983 comme conducteur de train. Recruté sur petite annonce, Gilbert Garrel est passé cadre dix ans plus tard.
Compte tenu de son âge, il ne devrait pas faire plus d’un mandat (trois ans) au poste de secrétaire général.

Son arrivée à la tête de la CGT-cheminots marque la volonté de cette puissante fédération de renforcer ses actions auprès des jeunes et des cadres, afin de mieux coller à l’évolution sociologique de la SNCF.
_ Sur le fond des dossiers, il ne faut toutefois pas s’attendre à de véritables changements : la défense du service public et notamment du fret, à la SNCF et chez ses concurrents privés, reste la priorité adoptée par le 41e congrès de Reims.

Le départ de Didier Le Reste qui fut durant son mandat le principal opposant à Bernard Thibault auquel il avait succédé en 2000, et son remplacement par un secrétaire général beaucoup moins charismatique, est le signe d’une reprise en main de la fédération cheminots, dont les actions ont souvent débordé la ligne de la confédération.
_ L’équipe dirigeante resserrée que constitue le bureau fédéral reste inchangée, à l’exception de trois départs en retraite qui ne seront pas remplacés.

"Après une star"

"Ce n'est pas tâche facile que de succéder à Didier Le Reste", admet volontiers Gilbert Garrel. Même le président de la SNCF, Guillaume Pépy, souligne qu'il "vient après une star", mais "il a la gouaille !"
Depuis quelques mois, son accent méridional, ses pulls épais et sa chevelure en bataille ont souvent remplacé sur le devant de la scène la forte voix, les costumes impeccables et la moustache poivre et sel de Didier Le Reste.
A 55 ans, Le Reste prend sa retraite de cheminot. Le mois prochain, il décidera s’il s’engage en politique – il est adhérent du PCF – ou dans le monde associatif.

Avec 27.800 actifs et 19.000 retraités, la fédération cheminots est l’une des plus importantes de la CGT. Avec 39,3% des voix aux dernières élections professionnelles, elle est aussi le premier syndicat de la SNCF.

Gilles Halais, avec agences

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