Transports : quand les salariés arrivent déjà stressés au travail...
La dégradation des conditions de transport, un enjeu de santé pour les salariés en Île-de-France. C'est la conviction du cabinet Technologia, spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux, qui estime que si les entreprises désormais se soucient (un peu) de la santé physique ou psychique de leurs salariés, elles négligent le poids de trajets trop longs et chaotiques sur leur état de stress, voire leur état de santé.
Temps moyen de transport pour un salarié francilien : une heure trente, alors que la moyenne française de l'aller-retour avoisine déjà l'heure.
"Les temps de transport qui étaient des temps de pause auparavant sont devenus des épreuves", constate Jean-Claude Delgènes, directeur général de Technologia.
Et c'est sans compter avec les repas de midi "sautés" pour rattraper son retard, ou les poussées d'adrénaline au retour, quand il s'agit de ne pas rater l'horaire de fermeture de la crèche... Anecdotes racontées à l'envi sur de nombreux blogs d'usagers, comme Lili dans le métro ou Blog en commun.
Cette étude qualitative[[réalisée par entretien auprès de 150 personnes]], que Le Parisien-Aujourd'hui en France publie ce matin, a donc pour vocation d'interpeller les chefs d'entreprise, mais aussi les élus à cinq semaines des élections régionales. Car ce sont bien les régions qui organisent les transports et les territoires. Et les élus locaux, qui inaugurent souvent de nouvelles zones d'activités en fanfare, sans se poser la question de "comment arriver jusqu'ici ?"
La question, l'étude la pose donc, sous la forme d'un manifeste en dix points. Dont la tenue d'un Grenelle des conditions de transports, la création d'un Observatoire du Stress lié aux transports en commun, le développement du covoiturage ou la prise en compte des temps de trajet en cas (nombreux) de déménagement de l'entreprise.
Cécile Quéguiner
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