Total : la CGT appelle à la suspension de la grève
Selon le coordinateur CGT du groupe Total, les salariés réunis sur tous les sites
en assemblée générale prendront leur décision ce mercredi entre 12h
et 14h, sur la base du relevé de conclusions rédigé entre la
direction et les syndicats. Charles Foulard parle "d'avancées significatives", mais prévient d'avance que si ces engagements ne sont pas respectés, les personnels sont prêts à reprendre la grève.
À l'issue de ces discussions, le directeur des ressources humaines de Total a promis un plan : d'ici 5 ans, il n'y aura ni fermeture ni cession de raffineries françaises Total. Mais le cas de la raffinerie des Flandres a été clairement dissocié. Les engagements de la direction ne portent pas sur elle.
_ D'ailleurs, la grève devrait se poursuivre à Dunkerque, car le syndicat majoritaire SUD exclut la reprise du travail. Un comité central d'entreprise est toujours prévu le 8 mars, pour aborder la question de l'avenir de ce site.
Enfin, une table-ronde nationale sur l'avenir du raffinage en France devrait avoir lieu au deuxième trimestre. Cela faisait partie aussi des exigences des syndicats, qui redoutent le désengagement progressif du groupe pétrolier en France, celui-ci mettant en avant ses surcapacités de raffinage face à une consommation en déclin.
_ Début février, l'Ufip estimait que 10 à 15% des 114 raffineries européennes
devraient fermer. En 10 ans, la demande de produits pétroliers a baissé de 8,9% en France.
Paradoxalement, ces jours-ci, on frôlait plutôt la pénurie à la pompe. Aujourd'hui, quelque 250 stations-service Elf et Total se sont trouvées en rupture d'au moins un de leurs carburants. Si bien que le groupe a mis en place un numéro vert national, le 0805 30 50 34, pour permettre aux automobilistes de savoir où trouver des pompes pleines.
Cécile Quéguiner avec agences
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