Tollé autour d'affiches écolos à l'humour grinçant
La régie publicitaire de la RATP n'a pas tout jeté. Mais sur les 21 emplacements prévus, pas de trace de trois des six visuels livrés par la fédération écologiste France nature environnement. Manquent à l'appel les photos de ces plages jonchées d'algues vertes, dénonçant les abus de l'élevage porcin et des engrais et l'image d'une tête de mort illustrant la dangerosité de certains pesticides pour les abeilles. "Censure", clame FNE qui demande que "l'affichage prévu (du 15 au 21 février) soit respecté", précisant que le coût de sa campagne de communication est "de l'ordre de 100.000 euros". Ce coût comprend aussi l'achat d'encarts dans la presse, mais on ignore si ce volet-là sera assuré.
En attendant, il n'y a pas que la RATP pour tiquer face à l'humour noir de ces placards. Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire y voit un "scandale" et une "provocation à quelques jours du Salon de l'agriculture". Le sang des autorités bretonnes aussi n'a fait qu'un tour. Le conseil régional de Bretagne a donc décidé d'assigner devant le tribunal de grande instance de Paris l'association FNE, notamment pour "atteinte à son image". Enfin, le Comité régional du tourisme de Bretagne a annoncé hier la saisie de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité, le gendarme de la pub.
Dans ce concret d'indignation, seule Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'Écologie, vole au secours de FNE et défend "le droit d'expression" des ONG environnementales.
Cécile Quéguiner, avec agences
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