Tapenade contaminée : l’alerte étendue à toute l’Europe, et à d’autres produits
Des conserves artisanales, stérilisées dans une lessiveuse, et vendues par une entreprise qui n’a jamais fait l’objet du moindre contrôle. Et pour cause : "La Ruche" de Cavaillon (Vaucluse), un atelier de production, installé en 2000, n’a pas été déclarée aux services vétérinaires, visiblement "par ignorance", selon la préfecture du Vaucluse.
_ Aujourd’hui, les gérants, deux sexagénaires, sont très choqués.
Leurs produits, des conserves "du terroir" qui suscitent une si grande confiance des consommateurs, ont été vendus dans des épiceries de quatre départements : les Bouches-du-Rhône, la Drôme, le Var et le Vaucluse. Et sous deux marques : "Les délices de Marie-Claire" et "Terre de Mistral". En tout, une soixantaine de bocaux de tapenade et de tomates séchées.
_ Quatre départements qui voient défiler, chaque été, des centaines de milliers de touristes, venus parfois de très loin. C’est pourquoi l’alerte a été étendue ce soir à toute l’Europe.
Lots contaminés
Pour les produits "Les délices de Marie-Claire", les lots incriminés sont la tapenade verte aux amandes (pot de 180 gr, lot numéro 112005) et une tartinade de tomates séchées (pot de 180 gr, lot 112607) de date limite de consommation 16/12/12.
_ Pour la marque"Terre de Mistral", l'alerte concerne tous les produits.
Les personnes qui en auraient acheté sont incitées à ne pas les consommer, et à les remettre aux autorités.
_ En cas de troubles, il faut impérativement consulter les urgences au plus vite.
Ce soir, huit personnes sont toujours hospitalisées en soins intensifs et placées sous assistance respiratoire. Cinq dans le Vaucluse et trois dans la Somme.
Le botulisme est une contamination grave, mais pas contagieuse.
Elle se manifeste d’abord par des troubles visuels, puis une sécheresse de la bouche et des difficultés à déglutir. Petit à petit, une grande fatigue puis une paralysie gagne tous les muscles, y compris les fonctions respiratoires.
Pris en charge rapidement, les malades guérissent sans séquelles. Mais sans soins rapides, la mortalité reste importante.
_ Une vingtaine de cas de botulisme sont répertoriés chaque année en France.
Gilles Halais, avec agences
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