Cet article date de plus de treize ans.

Stress au travail : les listes de mauvais élèves ont disparu

Le jeu des bons et des mauvais points n'a pas été du goût de tous ; le ministère du Travail a fait machine arrière retirant les listes orange et rouge de son site Internet.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Elles sont restées 24 heures. Déjà trop pour certains. C'était pourtant dans un but incitatif que le ministère du Travail avait décidé de mettre en ligne, sur travailler-mieux.gouv.fr, un classement des entreprises de plus de 1000 salariés selon leurs démarches en matière de prévention du stress au travail.

Sur les trois catégories, verte, orange et rouge, les deux dernières se sont tout simplement volatilisées, laissant place à la mention : "A l’issue de la première classification, de nombreuses entreprises (...) ont fait part au ministère du Travail de leurs intentions d’engager ou de poursuivre des démarches en matière de lutte contre le stress."

Le site a eu un réel succès de fréquentation hier, enregistrant 1,2 million de pages vues en une demi-journée. Etaient mis à l'index : Picard Surgelés, le laboratoire GSK, Goodyear Dunlop ou encore les fast-food KFC.

Le Medef a réagi hier soir, relevant "de très nombreuses erreurs" sur les listes orange et rouge. Certaines sociétés auraient préparé des actions en justice pour le préjudice subi de se retrouver en liste rouge mais le ministère n'a pas retiré les listes "sous cette menace", a toutefois assuré un porte-parole.

La méthode du classement a été contestée. Les 600 entreprises n'ayant pas répondu ou n'ayant apporté aucun élément permettant de constater un engagement de négociation ou d'action sur le stress ont été classées en rouge. Le groupe Labeyrie s'est étonné d'apparaître dans le rouge alors que le groupe agroalimentaire a lancé un plan d'action.

Le ministère du Travail planche sur une mise à jour des listes. Une prochaine publication est attendue d'ici quinze jours.

Steven Jambot, avec agences.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.