Sommet social : Nicolas Sarkozy promet la concertation sur les retraites
C'était le morceau de choix de ce sommet social. Nicolas Sarkozy a ouvert l'épineux dossier des retraites par une promesse : celle de “ne pas passer en force”. Devant les syndicats et le patronnat réunis à l'Elysée pour un sommet social, il a jugé que la concertation était “indispensable” sur la question. Elle devrait commencer début avril : “Nous prendrons tout le temps nécessaire pour dialoguer, pour que les positions de chacun soient parfaitement comprises, pour que les Français soient clairement informés des enjeux et des solutions”, a assuré le chef de l'Etat, qui espère éviter les durs mouvements sociaux qu'ont connu ses prédécesseurs, lorsqu'ils ont touché à ce dossier.
“Tout le temps”, mais en se dépêchant quand même. Selon le tempo présidentiel, toujours prestissimo, la réforme doit être adoptée par le Parlement en juillet. Histoire de bien se faire comprendre, Nicolas Sarkozy a souligné qu'il souhaitait que le débat “ne s'enlise pas”.
_ Un projet de loi devrait être présenté "à la sortie de l'été" , selon Laurence Parisot (Medef). "En septembre", a précisé Jacques Voisin (CFTC).
Sur les autres dossiers, le chef de l'Etat a proposé que la question de la pénibilité du travail, dont les négociations sont là carrément embourbées, soit traitée en même temps que la concertation sur les retraites.
_ En revanche, sur le problème des chômeurs en fin de droits, il ne donne pas de date, avançant la possibilité d'engager une concertation avec le secrétaire d'Etat à l'emploi, Laurent Wauquiez, au niveau de l'Unedic. Le dossier est urgent, car 400.000 personnes risquent de se retrouver sans ressources d'ici la fin de l'année.
Plus généralement, sur toutes les questions touchant à l'emploi, le chef de l'Etat a proposé une nouvelle réunion Etat-partenaires sociaux consacrée à ce problème en avril. Il sera alors temps, annonce-t-il, de faire le bilan des mesures qui ont été efficaces et celles qu'il faut interrompre.
Au chapitre des négociations, Nicolas Sarkozy a refusé de constater le blocage des discussions sur le partage des bénéfices au sein des entreprises et il a donné trois mois aux partenaires sociaux pour aboutir. Au delà, il y aura une loi. C'est le cas sur le dossier du dialogue social dans les petites entreprises, avec un projet de loi prévu pour fin avril.
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