Sommet social : les réactions des partenaires sociaux
Snui, Syndicat national unifié des impôts
_ "C'est vers une véritable usine à gaz que l'on semble se diriger". "En effet, en proposant de supprimer une partie de l'impôt sur le revenu à payer cette année (deux tiers et, probablement, des mesures équivalentes pour les contribuables mensualisés et pour ceux qui paient l'impôt en une seule fois, à l'échéance), Nicolas Sarkozy affaiblit le seul impôt un tant soit peu redistributif du système fiscal français en l'affublant d'un mécanisme complexe et peu lisible" (communiqué).
Jacques Voisin, président de la CFTC
_ "Le compte n'y est pas, je pense notamment à la question des salaires dans les entreprises". "Les lignes ont bougé car un effort a été fait pour les familles modestes et au niveau de l'imposition et en direction des jeunes, mais bien insuffisant".
Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC
_ "J'ai demandé à ce qu'on ait enfin un vrai débat sur la fiscalité et le revenu net disponible dans notre pays pour que tous et toutes aient conscience qu'on mène une politique sociale faite de manière juste, cohérente et équitable".
Laurence Parisot, présidente du Medef
"J'ai expliqué, répété que sauver des emplois aujourd'hui c'est d'abord préserver des entreprises". "Ce sont les dépôts de bilan actuels des petites et moyennes entreprises qui créent des disparitions d'emplois de manière tout à fait tragique. Parmi les premières victimes de la crise, il y a les entreprises et notamment les patrons de PME".
"Les entreprises françaises n'ont pas rougir de la façon dont elles gèrent le partage de la valeur ajoutée. S'il y a eu une déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment du travail, c'est partout en Europe sauf en France".
Jean-François Roubaud, président de la CGPME
"Le président de la République et le gouvernement ont bien fait attention à ne pas pénaliser davantage les entreprises, y compris les TPE et les PME".
"Toutes les mesures supplémentaires partent de fonds qui sont déjà à disposition, que le gouvernement mettra en plus".
Gérard Aschieri (FSU)
_ Les mesures annoncées "sont loin de ce qui est nécessaire pour faire face à la crise. Les jeunes qui n'ont travaillé que deux mois toucheront une prime mais cela ne fait pas une politique pour la jeunesse".
Alain Olive (Unsa)
_ "C'était l'occasion d'expliquer cette crise, et cet effort pédagogique n'a pas été fait. De plus, on a raisonné sur un plan franco-français, sans jamais se placer du point de vue européen, ce qui fait qu'on a des plans de relance très disparates en Europe". "On est dans l'ensemble déçu, le sentiment est très mitigé", même si "je me réjouis de la création d'un fonds de formation et d'une bonne nouvelle sur l'indemnisation du chômage partiel"
Caroline Caldier avec agences
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