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SNCM : sixième jour de grève en Corse

"En l'absence de réponse du gouvernement", la grève, entamée mercredi dernier, a été reconduite à l'unanimité pour 24 heures. En revanche, le blocus de l'île décidé hier par les transporteurs routiers, est levé. La Fédération nationale des CGT Marins doit être reçue au ministère des Transports dans l'après-midi.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Philippe Laurenson Reuters)

Les esprits s'échauffent en Corse. Sixième jour de grève à la SNCM, et le mouvement est reconduit aujourd'hui pour 24 heures. A l'unanimité, avec "toujours plus de personnels grévistes, en l'absence de réponse du gouvernement" , explique le représentant de la CGT Marins de la SNCM Frédéric Alpozzo.

Reste que le blocus, décidé hier dimanche par les transporteurs routiers de l'île, était en voie d'être levé. Un accord a été trouvé avec la compagnie privée Corsica Ferries. Un accord qui prévoit des traversées supplémentaires, entre deux et trois par jour, avec 40 à 50 camions par bateau. "Les nouvelles réservations seront coordonnées par une instance qui dépendra de la chambre de commerce afin de tranquilliser les transporteurs, pour qu'il n'y ait pas d'inquiétude sur un quelconque favoritisme" , précise le directeur général de la compagnie, Pierre Mattei.

Voilà qui permet, au passage, de débloquer la situation pour les clémentines, dont la saison bat son plein : si tous les produits consommés en Corse viennent du continent, la clémentine corse, elle, inonde le continent. 

La "grève de trop" ?

L'Office des transports de Corse, par la voix de son président Paul-Marie Bartoli, est très remonté... contre la grève. La grève de trop, dit-il, avant de demander "un peu plus de responsabilité" aux organisations syndicales. Et la mise en place d'un service minimum à la SNCM.

La grève est "un moyen ultime, de dernier recours" , a répondu la CFE-CGC. "La défense de la SNCM protège la Corse des rigueurs du monopole à venir" .

Réunions au ministère des Transports

Les grévistes de la SNCM demandent toujours - c'est un peu technique - que toutes les compagnies maritimes soient sous pavillon français premier registres, ce qui n'est pas le cas de la Corsica ferries, et qui engendre, selon eux, une distorsion de concurrence. 
Ils demandent aussi que soit enfin mis en oeuvre le plan de redressement de la compagnie, voté au printemps dernier : achat de quatre bateaux contre 500 suppressions de postes.

Pour tenter de faire un peu bouger les lignes, la fédération nationale des marins CGT doit être reçue dans l'après-midi au ministère des Transports. Les syndicats de la SNCM, eux, seront reçus au ministère jeudi.

Quant à une offre de reprise, celle évoquée dans le JDD d'hier, par l'ancien président du port de Marseille n'est plus d'actualité. Selon Les Echos , qui cite Christian Garin, "J'ai bien proposé d'intervenir sur le financement de la nouvelle flotte avec l'appui d'un puissant industriel européen, mais c'était il y a huit mois ", ajoutant, "ni l'État ni Veolia n'ont donné suite et nous avons refermé le dossier. Le contexte a changé. Je ne connais personne qui ferait une proposition semblable aujourd'hui ".

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