Situation tendue à l'usine Molex à Villemur-sur-Tarn
Actualisé à 16h15
Officiellement, il ne s'agit pas d'une fermeture définitive. L'équipementier automobile américain Molex a annoncé hier soir la fermeture du site de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), le temps d'évaluer la sécurité des personnels. Selon un communiqué du groupe, il s'agit de “garantir la sécurité des employés et des vigiles de l'usine après qu'un salarié et deux gardes eurent été blessés dans un incident violent sur le site”.
En grève depuis le 7 juillet, les 383 salariés de Molex avaient été informés avant-hier de l'arrêt des discussions entre la direction et un hypothétique repreneur de l'usine, en Haute-Garonne, qui doit fermer fin octobre. Après l'annonce, un dirigeant américain du groupe avait été molesté et a déposé plainte pour “violences”. Version que contestent les salariés.
Le groupe américain met en cause l'attitude des forces de l'ordre. Selon le cadre agressé, Eric Doesburg, cité dans le texte du groupe, “la police locale et nationale n'a pas répondu à des appels à l'aide répétés”.
“Nous savions qu'il y avait des menaces de violences et nous avions donc appelé la police locale plus tôt dans la journée pour demander son aide. Des membres de notre entreprise de gardiennage, qui ont été aussi physiquement attaqués, ont lancé alors des appels à l'aide répétés à la fois à la police locale et nationale mais personne n'a répondu”, a accusé Eric Doesburg.
Cité dans le même communiqué, le directeur général de Molex, Martin Slark, s'est dit également “très préoccupé par le total manque de soutien des autorités chargées du maintien de l'ordre”. Le communiqué ajoute qu'Eric Doesburg s'est vu prescrire un arrêt maladie de sept jours.Le groupe a décidé de porter plainte pour violences.
Les salariés ne contestent pas les lazzis et la tension à l'annonce de l'arrêt des discussions hier. Mais selon eux, personne n'a été molesté. Seuls des jets d'œufs ont atteint les cadres de Molex.
Quatre salariés comparaissaient ce matin devant le juge des référés, à Toulouse, à la demande de la direction de l'usine. Celle-ci demande l'autorisation de fermeture de l'usine, et la levée du blocage des accès par les salariés.
_ Le juge rendra sa décision mardi.
En attendant, le personnel de Molex, réuni en Assemblée Générale ce midi, a voté à l'unanimité la reprise du travail (mettant ainsi fin à 5 semaines de grève), et fait constater par huissier qu'ils ne pouvaient pas pénétrer sur le site.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.