Cet article date de plus de douze ans.

SFR annonce la suppression de 850 emplois, "aucun départ contraint" selon la direction

L'opérateur de téléphonie a annoncé mercredi à ses syndicats un plan de départs volontaires concernant 1.123 postes ; mais aussi la création de 267 nouveaux postes. Ce plan, destiné à "sauvegarder la compétitivité" du groupe, avait été annoncé en juillet dernier. "Aucun licenciement sec" n'aura lieu, explique la direction sur France Info. Les syndicats restent sceptiques.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (François Lafite - Wostok Press Maxppp)

La direction de
l'opérateur SFR a détaillé, mercredi matin lors d'un Comité central
d'entreprise, le plan de départs volontaires qu'il avait annoncé en juillet
dernier
. Ce plan, selon un
communiqué
de l'entreprise, est un "projet de réorganisation de
l'entreprise en vue de sauvegarder sa compétitivité et d'accélérer sa mutation
vers le numérique
".

Ce plan se traduira par la suppression de 1.123 postes, compensés en partie par la création de 267
autres postes. Selon le communiqué de SFR, il concerne donc 856 emplois. "Les départs
seront strictement volontaires et SFR a souhaité qu'ils soient validés dans le
cadre de commissions paritaires. De plus, aucun volontaire éligible ne pourra
quitter l'entreprise sans un projet professionnel viable
", assure la
direction dans son communiqué.

La direction du groupe a accepté de s'exprimer sur France Info : il n'y aura aucun départ contraint, assure Claire Guillois-Bouillet, directrice en charge du développement et des ressources humaines de l'opérateur.

Une première réunion est prévue le 3 décembre avec les partenaires sociaux "pour négocier les conditions d'accompagnement des collaborateurs ". 

Vivendi veut-il se débarrasser
de SFR ?

Pour les syndicats,  qui estimaient une réduction des effectifs de l'ordre du 10% des 10.000 salariés, la
véritable raison, c'est que la maison-mère du groupe, Vivendi, cherche à se
débarrasser de SFR. Elle voudrait donc alléger la masse salariale en cas de vente de
l'entreprise, dans un marché de plus en plus concurrentiel, marqué par
l'arrivée début 2012 du nouvel opérateur Free Mobile.

Pourtant, selon des syndicats, "ce n'est pas l'arrivée de Free qui peut justifier le plan d'économies ". Les syndicats contestent ces suppressions de postes, avançant le fait que "SFR reste l'une des entreprises bénéficiaires du territoire ". Au troisième trimestre 2012, son chiffre d'affaires s'est élevé à 2,7 milliards d'euros.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.