Service civique : le gouvernement va débloquer 100 millions d'euros sur trois ans
Cette initiative, créée en 2010, permet à des jeunes de 16 à 25 ans d'effectuer une mission d'intérêt général sur six à douze mois, indemnisée environ 570 euros nets par mois.
"Un effort exceptionnel." L'Etat va débloquer 100 millions d'euros sur trois ans (2015-2017) pour aider le service civique à atteindre les objectifs de développement fixés par François Hollande. La ministre de la Jeunesse, Najat Vallaud-Belkacem, l'a annoncé vendredi 11 juillet, quelques heures avant que le président de l'Agence du service civique, François Chérèque, ne lui remette un rapport sur le sujet.
Créé en 2010, le service civique permet à des jeunes de 16 à 25 ans d'effectuer une mission d'intérêt général sur six à douze mois (auprès des personnes âgées, des sans abris, etc), indemnisée environ 570 euros nets par mois. François Hollande a réaffirmé en juin son objectif de le voir accueillir "100 000 jeunes" par an à la fin de son quinquennat.
"Victime de son succès"
Dans son rapport, François Chérèque souligne que le service civique est aujourd'hui "victime de son succès", avec cinq demandes pour une mission. L'ancien patron de la CFDT estime que pour atteindre l'objectif présidentiel, il devra, à l'échéance 2017, "tripler son budget, qui est de 140 millions en 2014". La ministre a précisé que des fonds provenant de l'Etat seront complétés par "des financements européens", dans le cadre de la déclinaison française de l'Initiative pour l'emploi des jeunes, et "on est en train de travailler avec des partenaires privés".
L'ancien syndicaliste suggère des pistes pour "revoir en profondeur" le financement, qui provient aujourd'hui à plus de 99% du budget de la jeunesse et de la vie associative. Il suggère de mettre à contribution d'autres ministères et évoque par ailleurs l'affectation d'une "ressource fiscale", par exemple "une fraction de la taxe sur les jeux en ligne" ou sur la Française des jeux. Il propose également de développer des missions auprès d'opérateurs publics tels que les hôpitaux, les communes ou les pompiers, en échange d'une contribution financière.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.