Suppression des barrières de péage : le coût "sera malheureusement répercuté sur les utilisateurs"
La suppression des barrières de péage autoroutier figure dans l'avant-projet de loi d'orientation des mobilités. L'association 40 millions d'automobilistes craint, ce lundi sur franceinfo, que les utilisateurs "payent la facture".
"Ce système de portiques qu'on va devoir développer va forcément avoir un coût, et il sera malheureusement répercuté sur les utilisateurs, comme d'habitude", a estimé lundi 22 octobre sur franceinfo Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes.
L'avant-projet de loi d'orientation des mobilités, qui sera présenté en Conseil des ministres le mois prochain, ouvre la possiblité pour les sociétés autoroutières de supprimer les barrières de péage. Objectif : fluidifier le trafic et limiter la pollution. Concrètement, le gouvernement veut développer des péages sans barrières où le paiement s'effectuerait via des portiques électroniques qui détecteront un badge ou, à défaut, la plaque d'immatriculation des véhicules.
Une bonne idée mais un coût pour les usagers
"Cela va forcément réduire un petit peu les embouteillages", a reconnu Pierre Chasseray, saluant une "bonne nouvelle" sur ce point. Mais "la mauvaise nouvelle, c'est : qui va payer la facture de cette transformation ? Je vais tout de suite vous donner les grands gagnants de l'opération : l'État et les sociétés d'autoroutes", a estimé le délégué général de 40 millions d'automobilistes. "L'usager, l'automobiliste, le motard, lui, va devoir payer le coût de la conversion", a-t-il ajouté.
Pierre Chasseray aurait "préféré un modèle où l'Etat envisagerait tout simplement la suppression du péage". Il y a, selon lui, "bon nombre de pays qui pratiquent un système d'autoroutes dites gratuites, c'est-à-dire que c'est nous, la collectivité, au moyen de nos impôts qui payons pour les travaux d'entretien". Et "cela revient beaucoup moins cher", a-t-il assuré.
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