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Suppression des barrières de péage : le coût "sera malheureusement répercuté sur les utilisateurs"

La suppression des barrières de péage autoroutier figure dans l'avant-projet de loi d'orientation des mobilités. L'association 40 millions d'automobilistes craint, ce lundi sur franceinfo, que les utilisateurs "payent la facture".

Article rédigé par franceinfo
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La barrière de péage de Chignin (Savoie) sur l'autoroute A43, en décembre 2017. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Ce système de portiques qu'on va devoir développer va forcément avoir un coût, et il sera malheureusement répercuté sur les utilisateurs, comme d'habitude", a estimé lundi 22 octobre sur franceinfo Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes.

L'avant-projet de loi d'orientation des mobilités, qui sera présenté en Conseil des ministres le mois prochain, ouvre la possiblité pour les sociétés autoroutières de supprimer les barrières de péage. Objectif : fluidifier le trafic et limiter la pollution. Concrètement, le gouvernement veut développer des péages sans barrières où le paiement s'effectuerait via des portiques électroniques qui détecteront un badge ou, à défaut, la plaque d'immatriculation des véhicules.

Une bonne idée mais un coût pour les usagers

"Cela va forcément réduire un petit peu les embouteillages", a reconnu Pierre Chasseray, saluant une "bonne nouvelle" sur ce point. Mais "la mauvaise nouvelle, c'est : qui va payer la facture de cette transformation ? Je vais tout de suite vous donner les grands gagnants de l'opération : l'État et les sociétés d'autoroutes", a estimé le délégué général de 40 millions d'automobilistes. "L'usager, l'automobiliste, le motard, lui, va devoir payer le coût de la conversion", a-t-il ajouté.

Pierre Chasseray aurait "préféré un modèle où l'Etat envisagerait tout simplement la suppression du péage". Il y a, selon lui, "bon nombre de pays qui pratiquent un système d'autoroutes dites gratuites, c'est-à-dire que c'est nous, la collectivité, au moyen de nos impôts qui payons pour les travaux d'entretien". Et "cela revient beaucoup moins cher", a-t-il assuré.

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