Passages à niveau : toujours des points noirs
Depuis dix ans, malgré plusieurs plans d'action pour améliorer la sécurité, un accident a lieu tous les trois jours en France sur des passages à niveau. Un rapport a été rendu public vendredi 12 avril. Dans la plupart des cas, c'est le comportement des automobilistes qui est mis en cause.
À Castelnau-le-Lez, dans l'Hérault, c'est l'un des passages à niveau parmi les plus dangereux de France, avec jusqu'à 250 trains qui passent chaque jour, lancés à pleine vitesse. Pourtant, quand la barrière s'abaisse, les mauvaises habitudes perdurent. Les mauvais chiffres aussi : un accident a lieu tous les trois jours sur un passage à niveau, et cela fait dix ans que ça ne s'améliore pas. Près de 50% des collisions entre un train et une voiture sont mortelles. Résultat : 30 à 40 morts par an, dont de plus en plus de piétons.
Les radars de franchissement ont flashé 27 500 fois en 2017
Il y a peu de dysfonctionnement du matériel. La très grande majorité des accidents est due à un comportement à risques du conducteur. Les 80 radars de franchissement ont ainsi flashé 27 500 fois en 2017. Dans un rapport parlementaire publié vendredi 12 avril, la députée Laurence Gayte (LREM) préconise de multiplier ces radars. Autre recommandation : privilégier les circuits alternatifs pour les transports scolaires, automatiser tous les passages à niveau, et baisser sur les routes la vitesse autorisée de 20 km/h en amont. Car remplacer systématiquement les passages à niveau par des souterrains coûterait trop cher : de 10 à 20 millions d'euros pour chaque chantier.
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