Abandon possible de la limitation de vitesse à 80km/h : "Je n'applaudis pas la perte de temps", réagit Guillaume Peltier
Guillaume Peltier, député du Loir-et-Cher, était l'invité de franceinfo. Il a réagi aux propos du Premier ministre sur l'eventualité de revenir à 90km/h sur les routes secondaires.
Le ministre de l'Intérieur a laissé entendre lundi 15 janvier dans un entretien à La Dépêche du Midi que le gouvernement pourrait abandonner la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires si l'évaluation dans deux ans se révèle négative. "Je n'applaudis pas la perte de temps", a lâché Guillaume Peltier, vice-président LR et député du Loir-et-Cher sur franceinfo mardi.
"Une exaspération des Français"
"Deux années de perdues, des millions d'euros de perdus car tous les panneaux ont dû être changés", a-t-il poursuivi. "Et puis, il y a une exaspération des Français qui ne comprennent plus pourquoi une décision aussi absurde venue de Paris" prise "par des technocrates dans un état d'esprit jacobin s'impose à 490 000 km de routes secondaires", alors que "les présidents de départements, les maires, les parlementaires ont proposé au Premier ministre", de laisser le libre choix aux "élus locaux qui connaissent leur territoire de décider quels tronçons devaient être à 90, 80 voire même à 70 km/h", a expliqué Guillaume Peltier.
"Le gouvernement obtus, sourd et aveugle a refusé d'entendre la décision des élus locaux et maintenant compte tenu de la pression populaire on commence à nous dire que peut-être dans deux ans on va revenir en arrière. C'est tout le problème de la France", parce que nous sommes "dirigés par des gens qui sont totalement déconnectés du réel", a conclut Guillaume Peltier.
"On sait ce qui compte dans notre réseau, c'est certes la vitesse", mais aussi "le mauvais entretien de notre réseau secondaire, les 500 000 km en France qui sont aujourd'hui gérés par les départements qui n'en ont plus les moyens alors que dans le même temps les sociétés d'autoroutes ont cumulé ces dix dernières années près de 15 milliards d'euros de dividendes distribués aux actionnaires. Ce serait une bonne idée que les sociétés d'autoroutes contribuent à l'entretien du réseau secondaire en lien avec les départements", a avancé Guillaume Peltier.
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