Sarkozy : après le "contrat social", les fonctionnaires
Après avoir promis hier aux partenaires sociaux de les associer à la construction d'un "nouveau contrat social", tout en les pressant d'aller "vite", en particulier sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, la fusion ANPE-Unedic ou l'assouplissement des 35 heures, Nicolas Sarkozy s'exprime devant les élèves de l'Institut régional d'administration (IRA) nantais, en présence d'Eric Woerth, ministre du Budget et de la Fonction publique, pour évoquer "l'avenir de la fonction publique" et les réformes à envisager pour en "valoriser les métiers", tout en rendant les administrations "plus efficaces".
Son intervention est attendue de pied ferme par les huit fédérations du secteur (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CGC, CFTC), qui l'avaient interpellé fin août pour lui demander "d'apporter de véritables réponses" aux fonctionnaires. A l'absence de négociations salariales pour 2007, unanimement dénoncées par les syndicats, s'est ajoutée l'annonce, fin juillet, du non-remplacement de 22.700 fonctionnaires partant à la retraite dans le budget 2008, soit la plus forte suppression de postes depuis 2002. L'évocation d'un "plan de rigueur" par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, immédiatement démenti par le gouvernement, a encore attisé leur colère début septembre.
La révision générale des politiques publiques, un chantier lancé au début de l'été par le Premier ministre visant à "une maîtrise raisonnée des dépenses de l'Etat", devrait être au coeur des réformes de la fonction publique. Le chef de l'Etat devrait s'appuyer sur sa formule "moins nombreux" mais "mieux payés".
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