Sans-papiers : Hortefeux au "cas par cas"
Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP, avait pourtant prévenu dès avant-hier. Qu'importe que la grève des salariés sans-papiers soit importante, médiatique et soutenue par les patrons concernés. Les demandes de régularisations se feraient au "cas par cas". Une approche que confirme ce matin le ministre de l'Immigration et de l'identité nationale, Brice Hortefeux, dans une interview au journal Le Figaro.
Quant aux chiffres qui ont été utilisés par les syndicats ces derniers jours, à savoir un nombre de 50.000 à 100.000 sans-papiers dans ce cas sur le territoire français, le ministre se veut dubitatif : "Je ne pense pas qu'ils correspondent à une réalité".
"Il ne peut y avoir qu'un examen au cas par cas en fonction de
la réalité d'un contrat de travail, de la situation de l'emploi dans
un secteur en tension ou d'un département. Il n'y a là ni
improvisation, ni débordement" ajoute le ministre.
Hier, en tous cas, près de 800 demandes de régularisation de salariés sans-papiers, soutenus par la CGT, ont été déposées dans cinq préfectures d'Ile-de-France (Paris, Essonne, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Hauts-de-Seine). Les candidats restent optimistes, malgré une fermeté répétée du gouvernement et le refus ministériel d'une régularisation massive.
Par ailleurs, et dans un tout autre registre, le Canard Enchaîné a révélé dans son édition d'hier que certains policiers chargés de raccompagner des sans-papiers à la frontière bénéficiaient des célèbres "miles" d'Air France, qui permettent de gagner des voyages gratuits.
Matteu Maestracci
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