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Retraites : majorité et opposition se renvoient la balle

Les députés ont entamé ce lundi l'examen de la réforme des retraites portée par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, dans une Assemblée à moitié vide. Ce qui n'a pas empêché les quelques élus d'opposition d'accuser le gouvernement d'avoir menti aux Français à propos de l'âge de départ à la retraite, ce à quoi Marisol Touraine a répondu que le Parti socialiste avait toujours été "cohérent" sur le sujet. 
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

C'est dans une Assemblée nationale aux trois quarts vide que l'examen de la réforme des retraites voulue par François Hollande a commencé, ce lundi 7 octobre à 16 heures. 

La discussion en première lecture doit durer toute la semaine et s'achèvera par le vote solennel du projet de loi le 15 octobre. Le texte prévoit notamment un allongement progressif de la durée de cotisation : 43 ans pour les personnes nées à partir de 1973.

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L'UMP accuse le PS d'avoir menti 

L'opposition juge le projet insuffisant. En effet, l'UMP plaide elle pour un report de l'âge légal de départ à 65 ans. Dans l'hémicycle, Arnaud Robinet, député de la Marne et porte-parole de l'UMP sur ce dossier, a accusé le gouvernement d'avoir "m enti " aux Français.

"Dans le texte de sa motion pour le congrès de Dijon, François Hollande promettait de conserver le départ à la retraite à 60 ans. Tiens donc. C'est ce que vous faites aujourd'hui, Madame la ministre, ou la réalité du pouvoir a pris enfin le pas sur la démagogie électorale ? ", a déclaré Arnaud Robinet.

"Conclusion : je m'en tiens à vos propos sur la défiance des Français à l'égard de ceux qui leur mentent. On ne peut plus vous accorder  aucune crédibilité. Le mensonge a été l'oxygène de votre campagne présidentielle ", a-t-il poursuivi. 

Touraine affirme que le PS a été "cohérent"

Marisol Touraine n'a pas tardé à lui répondre : "Pour ce qui nous concerne, nous sommes cohérents. Nous sommes cohérents puisqu'ici même, quand nous étions dans l'opposition, nous disions que l'allongement de la durée de cotisation jusqu'en 2020 devait être maintenu, et qu'il faudrait, si l'espérance de vie continuait de s'allonger, poursuivre cette allongement au-delà de 2020 ."

Avant d'asséner un cinglant : "Monsieur le député, à vouloir faire des effets de manche, on se prend souvent les pieds dans le tapis ". Le texte, examiné en procédure accélérée - une seule lecture par chambre - sera débattu au Sénat à partir du 28 octobre. 

 

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