Retraites : les syndicats attendent le projet du gouvernement
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Pour le moment, c'est encore le flou sur le contenu exact de ce projet de réforme des retraites. Et pour cause. Selon une source proche du gouvernement, les derniers arbitrages ne devraient être rendus que "quelques heures" avant la divulgation de l'avant-projet. Un gouvernement sous la pression de la gauche et des syndicats. Ils tentent de mobiliser une opinion hostile mais résignée à l'allongement de la vie active.
Car c'est une quasi-certitude désormais, l'âge légal de départ à la retraite va être repoussé. Le Premier ministre François Fillon a d'ailleurs commencé à préparer les Français en annonçant son intention de toucher au "symbole" de l'âge légal de départ à 60 ans. Il sera relevé, sans doute à 62 ou 63 ans.
_ Le gouvernement devrait également s'attaquer à la durée de cotisation. Il pourrait aussi augmenter les cotisations des fonctionnaires.
François Fillon a par ailleurs expliqué qu'il allait trouver de nouveaux moyens de financements. "La justice va nous conduire à solliciter de nouvelles sources de financement parce que l'effort doit être partagé par tous" a déclaré le Premier ministre, sans rentrer dans les détails.
_ Selon Le Figaro, les revenus de plus de 11.000 euros pourraient être temporairement taxés. L'idée d'une tranche d'impôt supplémentaire est également évoquée.
La question de la pénibilité
Cette réforme suscite des questions et des interrogations dans plusieurs professions. C'est le cas notamment pour tous les salariés qui effectuent des métiers pénibles, comme maçon, éboueur, ouvrier ou caissier. Des mesures devraient être prises pour permettre aux salariés usés par leur
travail de partir plus tôt afin de compenser une espérance de vie réduite. Mais pas question pour le gouvernement de créer de nouveaux régimes spéciaux. Ces questions seront certainement réglées au cas par cas, de manière individualisée.
Les syndicats ont déjà prévu deux journées d'actions. FO fait cavalier seul puisque l'organisation salariale donne rendez-vous à ses militants mardi. Les autres syndicats ont eux décidé d'une journée de grève le jeudi 24 juin.
Baptiste Schweitzer, avec agences
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