Retraites: les lycéens une nouvelle fois dans les rues
A Paris, défilant sous trois gros ballons “Fidl”, “UNL” et “Unef”, les manifestants étaient encadrés, à l'avant du cortège, par un service d'ordre de la CGT, FSU, CFDT et de l'Unsa.
“Sarko, Fillon, on veut garder nos pensions,” “Sarko, Fillon, casseur social”, scandaient des jeunes. Sur une pancarte, on pouvait lire “halte au mépris”.
Quelques incidents se sont produits en fin d'après-midi entre des jeunes et des gendarmes mobiles place Denfert-Rochereau.
Etaient aussi présents des militants du Snes-FSU, de SUD, de la CNT, du Parti communiste, de syndicats des impôts ou des télécoms.
“Ce n'est pas un petite semaine de vacances qui va nous démobiliser. Il y aura des actions pendant les vacances, ce n'est pas près de s'arrêter. Nous resterons mobilisés jusqu'au retrait de cette loi injuste”, a déclaré Victor Grezes, secrétaire national de l'Union nationale lycéenne (UNL, première organisation lycéenne).
_ Le président de la Fidl (deuxième organisation), Massira Baradji, a souligné que son syndicat demandait “l'ouverture de négociations avec le gouvernement sur la retraite et tous les problèmes touchant la jeunesse”.
“Il n'y aura pas de manifestations pendant les vacances, même si nous envisageons des actions coup de poing ”, a-t-il ajouté.
Les jeunes étaient encore plusieurs centaines à défiler à Nantes, à Evry, à Brest, à Marseille, Aix-en-Provence, Toulon, Poitiers, Agen, Marmande, Roanne...
Entre 3.500 lycéens et étudiants, selon la police, et 5.000, selon les organisateurs, ont manifesté dans le centre de Bordeaux.
A Lille, entre 750 et 2.000 étudiants et lycéens ont manifesté dans les rues de la ville.
Dans la matinée, une centaine de lycéens s'étaient déjà réunis sur la place du général De Gaulle.
_ Ailleurs dans le Nord, 250 étudiants et lycéens ont défilé à Armentières, 300 à Dunkerque, 850 à Douai, 400 à Maubeuge et 250 à Cambrai, selon la préfecture.
En outre, 312 lycées étaient perturbés “à des degrés divers,” soit 7,25% des 4.302 lycées, selon le ministère de l'Education nationale. L'UNL et la Fidl recensaient 1.300 lycées perturbés, dont 700 à 900 bloqués.
De même, entre 7 et 14 universités ou établissements de l'enseignement supérieur étaient perturbés, selon les sources, sur un total de 83 universités, et quatre à cinq établissements fermés administrativement.
Sarkozy juge scandaleux les incidents à Lyon
Quelques incidents ont émaillé un rassemblement dans le centre de Lyon.
Depuis le début de la matinée, 29 personnes ont été interpellées, selon la préfecture qui recense également “ un véhicule retourné ” dans l'agglomération, “quelques dégradations de mobilier urbain dans la presqu'île” et des “ jets de projectiles sur les forces de l'ordre”, mais dans des proportions moindres qu'hier.
“C'est scandaleux, c'est pas les casseurs qui auront le dernier mot,” a dit le Président de la république à l'occasion d'une table ronde avec des élus ruraux organisée à Bonneval, dans l'Eure-et-Loir.
A Nice, cinq jeunes ont été interpellés après des jets de projectiles en direction des forces de l'ordre et d'un extincteur sur le pare-brise d'un autobus.
Les faits se sont déroulés autour du lycée Magnan, perturbé par des lycéens en grève, dans l'ouest de la ville.
_ Au total, 1.600 lycéens ont participé à des mouvements spontanés dans plusieurs villes des Alpes-Maritimes, dont 900 à Nice.
_ A Tours, huit jeunes ont été interpellés lors d'une manifestation. Près de 500 lycéens et étudiants ont bloqué deux ponts de la ville.
Mikaël Roparz, avec agences
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