Retraites : le rapport du Cor dénoncé par l’un de ses membres
Le député de l’Ardèche fait partie de l’équipe au PS qui planche sur les contre-propositions du parti pour une réforme des retraites. Il est également membre du Conseil d’orientation des retraites, qui a remis mardi son rapport au gouvernement.
Aujourd’hui, Pascal Terrasse remet en cause le contenu du rapport qu’il a pourtant signé. "Je me désolidarise de ce rapport qui est là pour répondre aux exigences politiciennes et gouvernementales, et non pour répondre aux exigences", affirme le député socialiste de l’Ardèche. Selon lui, dans les simulations du Cor, "un des piliers, celui des ressources, n’est pas mis en évidence". Or, "le gouvernement doit impérativement ouvrir le seul et unique volet qui s’impose : celui de la recherche de nouveaux financements, d’une nouvelle assiette de cotisations", assure-t-il.
Main basse sur la cagnotte
Pascal Terrasse accuse en outre le gouvernement de vouloir "faire main basse" sur les 30 milliards du Fonds de réserve des retraites. Le gouvernement "veut taper dans cette cagnotte – qui est en réalité la retraite des jeunes – pour financer des déficits aujourd’hui", dénonce le député socialiste.
Selon les simulations du Cor, quels que soient les critères retenus – allongement de l’âge légal à 63 ou 65 ans, ou celui des cotisations à 43 ou 45 ans, le financement des retraites ne sera pas complètement assuré à l’horizon 2050.
_ Mais, le rapport ne met pas l'accent sur les autres pistes qui permettraient de boucler le financement : taxation des revenus des capitaux, taxation des retraites chapeau, remise en cause du bouclier fiscal etc.
Gilles Halais, avec agences
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