Retraites : le baroud d'honneur ?
Les syndicats (CGT, CFDT, UNSA,FSU et Solidaires) appellent à une journée d'actions “diversifiées” avec comme message à l'attention du gouvernement: “même promulguée, la loi reste injuste et inefficace ”.
L'intersyndicale veut montrer, selon Annick Coupé (Solidaires), que “la page retraites n'est pas tournée”.
Cela restera “durablement une question d'actualité, avec le début de la négociation sur les retraites complémentaires dès le 25 novembre, la parution des décrets de la réforme”, puis le débat de l'élection présidentielle, selon les syndicats.
FO, la CFTC et la CFE-CGC ont choisi de se tenir à l'écart de cette journée d'action, programmée avant les derniers cortèges d'importance contre la réforme, le 6 novembre, marqués par un essoufflement de la participation (entre 375.000 et 1,2 million de manifestants, selon les sources).
FO y voit “une stratégie d'oubli ou de diversion”, CFTC et CFE-CGC estimant que l'heure n'est plus aux manifestations mais à “de nouveaux modes d'action”.
_ Pour les syndicats CGT, CFDT, FSU, Solidaires et Unsa, “la mobilisation d'un niveau exceptionnel” de l'automne “a mis en lumière l'insatisfaction criante des salariés et leurs revendications en matière d'emploi, de salaires, de conditions de travail, d'inégalité entre les femmes et les hommes, de fiscalité et de partage des richesses”.
Peu de perturbations à prévoir
Aucun mouvement de grève susceptible de provoquer des perturbations importantes n'est prévu.
A la RATP, la direction n'a reçu aucun préavis et à la SNCF seul le syndicat Sud-Rail en a déposé un pour une durée de 24 heures, selon la direction.
A Paris, un défilé est prévu à partir de midi de la place de l'Opéra jusqu'à la place de la Bourse, avec “une chaîne humaine pour encercler la Bourse des Valeurs”, annonce la CGT.
Lors de la dernière intersyndicale, les syndicats CGT, CFDT,
UNSA, FSU et Solidaires ont appelé pour aujourd'hui à des actions devant “répondre aux préoccupations des salariés et permettre la participation du plus grand nombre”, étendant les revendications aux questions d'“ emploi, de salaires, de conditions de travail, d'inégalité entre les femmes et les hommes, de fiscalité et de partage des richesses”.
Dans un communiqué, les syndicats soulignaient laisser leurs
organisations “territoriales et professionnelles” en préciser les
modalités, citant en exemple des“ rassemblements, manifestations, meetings” ou encore “des arrêts de travail”.
Le 9 novembre, le Conseil constitutionnel a validé la loi portant
la réforme des retraites qui avait été définitivement adoptée par le
Parlement le 27 octobre.
La loi a été promulguée et publiée au Journal officiel le 10
novembre. Le texte repousse progressivement de deux ans l'âge légal de départ à la retraite, actuellement fixé à 60 ans, et l'âge
permettant de toucher une pension à taux plein sans décote quel que soit le nombre d'années cotisées, actuellement fixé à 65 ans. Les principales dispositions entrent en vigueur le 1er juillet prochain.
Mikaël Roparz, avec agences
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