Retraites : l'allongement de la durée de cotisation est adopté
Comme prévu, le Front de Gauche, les écologistes et la droite ont voté contre. Huit députés socialistes aussi. Au final, l'article 2 du projet de loi de réforme des retraites a été adopté, cette nuit à l'Assemblée, par 101 voix contre 64. Dans un hémicycle plus fourni qu'au premier jours des débats...
Et pour cause : l'article 2, c'est l'un des points névralgiques de la loi. Celui qui prévoit la hausse de la durée de cotisation d'un trimstre tous les trois ans, à compter de 2020, pour arriver à 43 ans de cotisation en 2035. La réforme ne touche pas à l'âge légal de départ à la retraite, qui reste à 62 ans depuis la réforme de 2010.
Dans une ambiance quelque peu surchauffée, les députés se sont opposés, parfois violemment. Christian Paul, porte-parole des députés PS pour la réforme, a assuré que "pour beaucoup de Français la vie réelle n'atteindra pas 43 ans" , compte tenu des mesures pour prendre en compte la pénibilité, la situation des femmes ou des jeunes.
Une "mesure anti-sociale", "dans la droite ligne des gouvernements de droite" , ont dénoncé les députés communistes pour qui cette réforme ne règle rien : "les économies éventuelles pour l'assurance vieillesse se feront au détriment de l'assurance chômage et de l'assurance maladie" .
"Sous l'emballage, il y a un cadeau empoisonné. Vous maintenez la fiction de l'âge légal pour des raisons politiques mais en allongeant la durée de cotisation personne ne pourra partir avec une retraite correcte à l'âge légal" , a rétorqué l'UMP Laurent Wauquiez. La droite a plaidé pour un report de l'âge légal à 65 ans et une remise en cause des régimes spéciaux.
Manque de courage, hypocrisie... les invectives ont volé sur l'hémicycle... pour finir par s'apaiser vers minuit.
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