Retraites : des cortèges fournis, mais pas massifs
L'objectif affiché est atteint : "faire mieux" que le 23 mars, dernière journée d'action sur les retraites, et ses 800.000 manifestants. Avec près d'un million de Français dans la rue, l'intersyndicale (CGT, CFDT, CFTC, Solidaires, Unsa et FSU) peut parler d'un test réussi.
Les plus grands cortèges ont rassemblé 22.000 à 90.000 personnes à Paris, 12.000 à 80.000 à Marseille, 6.500 à 40.000 à Bordeaux, 8.000 à 15.000 à Lyon. Des manifestants qui se sont rassemblés derrière des banderoles "Retraite à 60 ans !".
Malgré tout, on est loin des grandes manifestations de l'hiver dernier, où 2,5 à 3 millions de personnes avaient manifesté contre la politique sociale du gouvernement. D'autant que les salariés du privé et les cheminots - épargnés par la réforme de la retraite - n'ont pas été légion dans le cortège.
Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, ne se prive donc pas de parler d'une "faible" mobilisation, qui "valide la méthode du
gouvernement".
"Il y aura une autre étape"
Mais les syndicats, eux, affirment qu'il y aura une montée en puissance. "C'est un parcours de longue haleine, et pas une
course de vitesse comme le veut la stratégie gouvernementale. Tout ça va monter par paliers" estime Alain Olive (Unsa). "Il y aura certainement
une autre étape. On décidera avec l'intersyndicale si elle doit avoir lieu fin
juin ou début septembre ou les deux" affirme François Chérèque (CFDT).
_ La décision sera prise la semaine prochaine.
Le véritable rendez-vous aura lieu en septembre, lorsque la réforme des
retraites viendra devant le Parlement, une fois les vacances passées.
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