Retraites : derniers arbitrages ce soir, projet dévoilé mercredi matin
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L'on sait donc à présent de quelle manière le gouvernement va communiquer : c'est Eric Woerth, le ministre du Travail, qui montera en première ligne par le biais d'une conférence de presse, mercredi matin, à 8h30.
_ Les partenaires sociaux n'auront pris connaissance du texte qu'une demi-heure avant. Histoire de limiter les fuites à la presse.
D'ici là, les derniers arbitrages auront été rendus dans la soirée.
Le gouvernement hésiterait encore, selon plusieurs sources, entre une nouvelle barrière à 62 ou 63 ans.
De même, de nouveaux financements prévus pour assurer à terme l'équilibre du système de retraites, venus d'entreprises ou de hauts revenus, sont à définir. Ainsi qu'une batterie de mesures d'accompagnement concernant l'emploi des seniors et des bonifications accordées pour compenser la pénibilité du travail.
Une partie de la presse s'est fait écho hier de tensions au sein du couple exécutif sur la question de l'âge légal, avec d'un côté une ligne dure qui serait incarnée par le Premier ministre François Fillon en faveur des 63 ans, et de l'autre l'Elysée qui préférerait en rester à 62 ans, par crainte d'une rentrée sociale explosive.
“Ce sont des fantasmes”, a lancé François Fillon .
Les syndicats s'organisent
Le gouvernement a semblé souhaiter donner des gages à l'opinion publique en glissant hier qu'il souhaitait “dans les jours qui viennent” une annonce de la réforme de l'avantageux système de retraites dont bénéficient les parlementaires.
Côté syndicats, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, qui organise une journée d'action aujourd'hui a renvoyé à la rentrée la “bagarre” contre la réforme gouvernementale des retraites, affirmant hier “ne plus se faire d'illusion”.
_ L'objectif de cette journée d’action est de “réaffirmer ce que nous refusons : un report de l'âge de la retraite à 60 ans, un allongement de la durée de cotisation et la remise en cause du Code de pensions des fonctionnaires”, a-t-il dit.
Son homologue de la CFDT, François Chérèque, dont la centrale a approuvé la semaine dernière le principe d'une hausse de la durée de cotisation, a critiqué le report de l'âge légal, estimant qu'il allait “accroître les inégalités”, surtout pour ceux qui ont commencé à travailler tôt.
D'autre part, l'intersyndicale CGT, CFDT, FSU, Unsa, Solidaires, CFTC a haussé le ton en appelant à des grèves le 24 juin, date de sa prochaine journée d'actions contre le projet gouvernemental de réforme des retraites.
Les six organisations syndicales “constatent que le gouvernement persiste et signe dans son projet injuste sur les retraites. Dans ces conditions, la journée de grève et de manifestations du 24 juin (...) prend tout son sens”, ont-elles souligné dans un communiqué commun.
Après sa divulgation mercredi matin, le texte sera présenté en conseil des ministres en plein milieu de l'été, le 13 juillet. Puis débattu en septembre à l'Assemblée nationale.
Mikaël Roparz, avec agences
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