RER B : grève reconduite pour mercredi

"La direction joue le pourrissement, il n’y a aucune négociation, donc ça continue", annonce Philippe Touzet, délégué central Sud-RATP. La reconduction du mouvement pour 24 heures a été votée, à la RATP par les syndicats Sud, FO et CGT, et à la SNCF par FO et Sud-Rail.

Et il y a tout à parier que les perturbations ne se prolongent au moins une bonne partie de la journée de jeudi également, car les prochaines assemblées générales sont programmées jeudi matin.

Au deuxième jour de la grève, le trafic est assuré aux deux-tiers sur les tronçons RATP (au sud de Denfert-Rochereau), et un train sur deux circule sur ceux gérés par la SNCF (au nord de la garde du Nord). Tandis que la circulation est totalement suspendue dans Paris entre gare du nord et Denfert, les usagers étant incités à utiliser les lignes 4 et 6 du métro, dont le trafic a été musclé.

L’interopératilté en ligne de mire

Les syndicats grévistes de la ligne B, exploitée conjointement par la SNCF et la RATP, dénoncent les conditions du passage à l’interopéralité : c'est-à-dire un conducteur unique, agent RATP ou SNCF, d’un bout à l’autre de la ligne – aujourd’hui, le conducteur change quand la rame passe à la gare du nord.
_ Les revendications portent sur les effectifs et des plannings "moins serrés entre deux trains". A la RATP, les conducteurs réclament également l’intégration d’une prime dans leur salaire.

La ligne B du RER est empruntée chaque jour par quelque 800.000 Franciliens.
_ Sur la ligne A, le trafic est redevenu normal ce mardi matin, après 24 heures d’un mouvement très suivi.

Gilles Halais, avec agences