Réouverture des stations-service en Guadeloupe
Les pompistes ont obtenu ce qu’ils voulaient : le gel de toute nouvelle implantation de station-service en Guadeloupe. Il y en a actuellement 115, il n’y en aura pas plus de 118, a promis Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, à son arrivée sur l’île. Un moratoire de trois ans pour dresser un état des lieux de la profession et mettre en place de nouvelles règles pour l’implantation des stations-service.
Le temps de réapprovisionner, et les pompes pourront de nouveau servir du carburant, dans les toutes prochaines heures. En revanche, la grève générale contre la vie chère continue, et les premiers gestes du représentant du gouvernement n’ont pas permis de débloquer la situation.
"Le sac est encore vide. Tant que nous n’aurons pas de réponse, nous resterons mobilisés", assure Elie Domota, porte-parole du collectif "Liyannaj kont
pwofitasyon". Ce collectif contre l’exploitation outrancière a présenté une liste de 146 revendications. Pas une de plus, pas une de moins. Elles vont du relèvement immédiat de 200 euros des bas salaires, des retraites et des minima sociaux, à la baisse de toutes les taxes et marges sur les produits de première nécessité, en passant par le gel des loyers.
"Des signes d’apaisement"
En duplex de Guadeloupe hier soir sur France Info (lire notre article), Yves Jégo annonçait le versement d’une prime de 200 euros pour 60.000 foyers à bas revenus à partir d’avril, le gel des loyers ou encore la mise en place du Revenu de solidarité active (RSA) dès cette année en Guadeloupe – avec un an d’avance donc. Ce matin, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer ajoute la mise sur le marché de 40.000 billets d’avion aller-retour avec la métropole à 340 euros pour les Guadeloupéens les plus modestes, soit 10% de la population.
Mais les 47 organisations à l’origine de la grève générale lancée il y a deux semaines ne désarment pas. Elles en veulent plus. Et leur mouvement pourrait faire tache d’huile, à l’heure où Yves Jégo relève des "signes d’apaisement" : plusieurs organisations syndicales de Martinique, l’île voisine, appellent à leur tour à faire grève. La CGT, premier syndicat de Martinique, réclame 300 euros pour tous. Yves Jégo a prévu de rester sur place "le temps nécessaire".
Gilles Halais avec agences
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