: Vidéo Spiritualité, partage, aide aux plus démunis… C'est quoi le ramadan ?
Le ramadan a commencé ce vendredi 24 avril. Mohamed Bajrafil, imam à Ivry-sur-Seine (Île-de-France), revient sur les origines de cette pratique religieuse.
Souvent associé à une question de nourriture, le ramadan est avant tout un moment de spiritualité, de partage, d'aide et de dons aux plus démunis. "C'est le mois du don par excellence : donner à son voisin, donner à son proche", explique Mohamed Bajrafil, imam à Ivry-sur-Seine. Le ramadan constitue l'un des cinq piliers de l'islam avec la profession de foi, la prière, l'aumône et le pèlerinage à la Mecque. Il doit être observé par chaque croyant après la puberté.
Un mois sacré
Le ramadan, c'est le neuvième mois du calendrier hégirien. Pour les musulmans, c'est un mois sacré. "C'est surtout le mois de la méditation du Coran (...) Plus précisément, il s'agit du mois dans lequel le Coran a été révélé, notamment une nuit qui s'appelle la 'nuit de l'honneur'", indique Mohamed Bajrafil.
Quand commence le ramadan ?
Le ramadan commence lorsque le premier croissant de la nouvelle lune est observé. Sa date varie donc selon les années et les pays. En France, c'est le Conseil français du culte musulman qui annonce cette date.
"Priver le corps pour le cœur"
Chaque jour de ce mois, de l'aube au coucher du soleil, les croyants qui le peuvent doivent jeûner. À la fin de la journée, ils se retrouvent pour partager un repas appelé l'iftar. "C'est un mois où, ce qui compte, c'est d'abord la parole, et la bonne parole. La méditation, et la bonne méditation. Prendre le temps", fait valoir Mohamed Bajrafil. Durant cette période, il est demandé aux musulmans de prendre sur eux physiquement, mais aussi psychologiquement. "Ce n'est pas seulement vis-à-vis de la nourriture mais aussi vis-à-vis de toute provocation externe. Donc pas de grossièreté, pas de médisance, pas de calomnies", détaille l'imam.
Des exceptions ?
Les personnes en voyage, âgées ou malades peuvent être exemptées du jeûne. Pour les femmes, grossesse, allaitement et règles sont aussi un motif d'exemption. Selon les cas, ces jours non-jeûnés peuvent être rattrapés ou compensés. Le don d'un repas pour les plus démunis est un exemple de compensation.
Le mois de ramadan s'achève avec une grande fête : l'Aïd al-Fitr, qui marque la rupture de ce mois de jeûne. C'est un moment de retrouvailles avec sa famille et ses proches.
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