Port de vêtements religieux à l'école : Gérald Darmanin demande aux préfets d'aider l'Education nationale
Le ministre de l'Intérieur et la secrétaire d'Etat à la Citoyenneté, Sonia Backès, ont adressé un message aux préfets
Gérald Darmanin revient à nouveau sur les "atteintes à la laïcité à l'école". Dans un message aux préfets, auquel l'AFP a eu accès, le ministre de l'Intérieur et la secrétaire d'Etat à la Citoyenneté, Sonia Backès, ont demandé aux préfets, lundi 17 octobre, de "soutenir la communauté éducative dans une indispensable réaction de grande fermeté" face à ces situations, attribuées à "une offensive islamiste visant les plus jeunes, notamment à travers l'incitation à porter des vêtements traditionnels".
Selon les chiffres des "atteintes à la laïcité" dans les écoles, collèges et lycées pour septembre, publiés jeudi par le ministère de l'Education nationale, 313 signalements ont été recensés le mois passé et 904 au deuxième trimestre 2022, soit une hausse par rapport à la moyenne de 627 incidents recensés au premier trimestre 2022.
Les incidents pour "port de signes et de tenues" religieux représentent plus de la moitié des signalements de septembre (54%), contre 41% au deuxième trimestre 2022 et 22% au premier trimestre, a pointé l'étude, citant notamment le port de tenues comme les abayas et qamis (vêtements longs traditionnels portés respectivement par les femmes et par les hommes)
Une application "strice et ferme" de la loi de 2004
Il est ainsi demandé aux préfets d'apporter "toute l'assistance nécessaire aux personnels de la communauté éducative qui feraient l'objet de menaces, voire d'agressions en lien avec l'application stricte du principe de laïcité". Les ministres ajoutent par ailleurs que "les chefs d'établissement sont fondés à prendre des sanctions contre les élèves à l'origine de tels comportements et à leur interdire l'accès à leur établissement".
Face à ce phénomène, le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, a estimé dimanche que la loi de 2004, qui interdit les vêtements ou les signes religieux ostensibles au sein des enceintes scolaires, devait "être appliquée de manière stricte et ferme".
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