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Pédophilie dans l'Eglise : le cardinal Barbarin est relaxé en appel, après sa condamnation en première instance pour "non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs"

En mars 2019, le tribunal correctionnel avait condamné l'archevêque à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les actes perpétrés par Bernard Preynat sur de jeunes scouts entre 1971 et 1991.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le cardinal Philippe Barbarin lors de son procès, à Lyon, le 7 janvier 2019. (JEFF PACHOUD / AFP)

 Le cardinal Philippe Barbarin a été relaxé, jeudi 30 janvier, en appel, du chef de "non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs" pour lequel il avait été condamné en première instance à six mois de prison avec sursis, le 7 mars 2019.

En mars 2019, le tribunal correctionnel avait condamné l'archevêque de 69 ans à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé à la justice les agressions sexuelles commises par Bernard Preynat sur de jeunes scouts entre 1971 et 1991. Le jugement pour ce dernier sera rendu le 16 mars.

"Cette injustice est aujourd'hui réparée (...) le cardinal Barbarin est innocent", s'est félicité l'un de ses avocats, Jean-Félix Luciani, après le rendu de l'arrêt de la cour d'appel. 

Il avait demandé pardon pour ses "propres fautes" lors d'une messe 

En première instance, les juges avaient estimé qu'en ne dénonçant pas à la justice les actes qui lui avaient été rapportés par une victime en 2014, Philippe Barbarin avait choisi de "préserver l'institution".

Le primat des Gaules en titre, dont le pape a refusé la démission, avait immédiatement interjeté appel, ne s'estimant pas coupable devant la justice des hommes – il avait en revanche demandé "pardon pour [ses] propres fautes" lors d'une messe. "Je n'ai jamais cherché à cacher, encore moins à couvrir ces faits horribles", a toujours dit le prélat, tandis que les victimes dénonçaient une "omerta" dictée par le Vatican.

Lors du procès en appel fin novembre, l'avocat général Joël Sollier avait réclamé la relaxe, dissociant le "cas individuel" du cardinal Barbarin et les "fautes morales et pénales" commises par l'Église catholique face à la pédocriminalité dans ses rangs.



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