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Eglise catholique : un membre influent démissionne de la commission anti-pédocriminalité et critique son fonctionnement

Le père allemand Hans Zollner n'a pas caché son inquiétude sur la capacité de la commission à protéger les enfants et les personnes vulnérables.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le jésuite allemand Hans Zollner à Madrid (Espagne), le 7 mars 2019. (GABRIEL BOUYS / AFP)

Démission fracassante. Le membre le plus influent de l'organisme du Vatican chargé de la lutte contre la pédocriminalité dans l'Eglise, le père allemand Hans Zollner, a démissionné, a annoncé mercredi 29 mars le président de l'institution, le cardinal américain Sean O'Malley. Officiellement, le jésuite a demandé à partir en raison de sa récente nomination comme consultant pour le diocèse de Rome sur les questions de lutte contre les agressions sexuelles. Sa démission a été acceptée par le pape "avec ses profonds remerciements pour ses nombreuses années de service", a précisé le cardinal américain.

Mais sur Twitter, le père Zollner est revenu sur sa démission. Il a notamment dénoncé les dysfonctionnements au sein de la commission. "Lors de mon travail au sein de la commission, j'ai remarqué des problèmes auxquels il faut répondre en urgence et qui ont rendu impossible pour moi de poursuivre ma mission", a-t-il fustigé dans un communiqué.

"La protection des enfants et des personnes vulnérables doit être au cœur de la mission de l'Eglise catholique", mais "ces dernières années mon inquiétude a grandi sur la manière dont la commission (...) a agi pour remplir cette mission", a-t-il ajouté.

Manque de clarté et responsabilité financière inadéquate

Il pointe également du doigt "le manque de clarté dans le processus de sélection de ses membres et de son personnel", la "responsabilité financière" jugée "inadéquate", et les "informations insuffisantes et la communication vague" entourant le processus de décision. "Ce sont ces problèmes structurels et pratiques qui m'ont conduit à me dissocier de la commission", explique-t-il.

Créée en 2014, cette commission, composée d'experts religieux et de laïcs et intégrée en 2022 à la Curie – le gouvernement du Saint-Siège – a été l'objet par le passé de sévères critiques. En 2016 et 2017, deux de ses membres, le Britannique Peter Saunders et l'Irlandaise Marie Collins, avaient aussi claqué la porte en dénonçant le manque de coopération au Vatican.

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