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Mohammed Moussaoui élu à la présidence du Conseil français du culte musulman

Ce franco-marocain de 55 ans avait déjà présidé l'institution entre 2008 et 2013. Son seul concurrent cette fois-ci s'était retiré samedi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mohammed Moussaoui parle à des journalistes après une rencontre avec le ministre de l'Intérieur, à Paris, le 29 août 2016. (MATTHIEU ALEXANDRE / AFP)

Sans surprise, Mohammed Moussaoui va redevenir président du Conseil français du culte musulman (CFCM), à la tête duquel il a été élu dimanche 19 janvier, avec 60 voix "pour" et sept abstentions. Il était le seul concurrent après le retrait de Chems-Eddine Hafiz, tout juste élu nouveau recteur de la Grande Mosquée de Paris, et qui avait appelé à soutenir Mohammed Moussaoui.

Ce dernier, franco-marocain âgé de 55 ans, avait déjà dirigé le CFCM entre 2008 et 2013. Il est également président de l'Union des mosquées de France (UMF, proche du Maroc).

Macron attendait du CFCM "une parole forte"

Les deux vice-présidents sont Chems-Eddin Hafiz, le recteur de la Grande Mosquée, qui est elle proche de l'Algérie, et Ibrahim Alci, issu de la fédération CCMTF, proche de la Turquie. Ils seront respectivement présidents en 2022 et en 2024. Le CFCM était présidé jusqu'en juin dernier par Ahmet Ogras, également issu de la CCMTF, et qui avait été remplacé par intérim par Dalil Boubakeur.

Souvent critiqué pour son manque de représentativité et de résultats, marqué par les querelles entre fédérations restées proches des pays d'origine des communautés (Maroc, Algérie, Turquie...), le CFCM, créé en 2003, est cependant le principal interlocuteur des pouvoirs publics sur le culte musulman. Mohammed Moussaoui a promis de réformer son organisation.

Fin octobre, après l'attaque à la préfecture de Paris et en pleine polémique sur le port du voile, Emmanuel Macron avait appelé le CFCM à "un changement de rythme pour qu'il combatte, au côté de l'Etat, le communautarisme et l'islamisme""Il faut que le CFCM ait une parole forte sur la place du voile, les femmes, l'école", avait encore dit le chef de l'Etat, qui doit dévoiler un plan contre l'islam radical d'ici à mars.

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