Décathlon : la classe politique condamne
Décathlon a déclenché une très forte polémique en voulant vendre, pour la course à pied, des voiles qui couvrent la nuque et les cheveux. Chez les politiques, les critiques s'accumulent. Certains appellent même au boycott de la marque.
C'est un sujet brûlant sur lequel les ministres répondent ce mardi 26 février au matin avec un certain embarras. Agnès Buzyn a estimé sur RTL que c'est "une vision de la femme que je ne partage pas, évidemment, vous imaginez bien. Si l'on souhaite l'égalité femmes-hommes ce n'est pas pour que les femmes cachent leur visage. Je trouve que ça ne correspond pas bien aux valeurs de notre pays, après ce n'est pas interdit". Une condamnation morale, mais un vêtement légal. La loi sur le voile intégral du 11 octobre 2010 stipule que "nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage", or le hijab laisse le visage apparaître.
Des appels au boycott
Certains responsables politiques, y compris dans la majorité, appellent au boycott de la marque française Décathlon qui commercialise ce hijab de course, comme Aurore Bergé, députée LREM, ou encore Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France. Un débat qui rappelle celui sur le burkini, ce maillot de bain intégral que certaines municipalités avaient tenté d'interdire.
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